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otre demission? Et ils me regarderent avec etonnement comme si l'homme qui donne sa demission etait une curiosite ou un monstre. --Le fait est, dit l'aine apres un moment de reflexion, qu'on ne peut pas fusiller les gens dont on partage les opinions. Mais le premier moment de surprise passe, ils examinerent ma demande avec toute la bienveillance que j'etais certain de rencontrer en eux. La seule difficulte etait de savoir a quoi l'on pouvait m'employer, car, apres m'avoir fait quelques questions sur les usages du commerce et la navigation, ils s'etaient bien vite convaincus que j'etais, sur ces sujets, d'une ignorance honteuse. --S'il ne s'agissait que d'une place ordinaire, disaient-ils, rien ne serait plus facile; mais nous ne pouvons pas avoir chez nous comme simple commis a 1,800 francs le fils de notre meilleur ami. --Je me contenterai tres-bien de 1,800 francs pour commencer. --Oui, mais nous ne pouvons pas nous contenter de cela. Voyons, Barthelemy, donne-moi une idee? --Je te fais la meme demande, Honore. J'etais vraiment touche de voir ces deux braves gens s'ingeniant a me venir en aide. Mais ils avaient beau chercher, ils ne trouvaient pas. Ils m'avaient interroge sur ce que je savais, et mon fonds etait, helas! celui de tout le monde; tout a coup, dans la conversation, je dis que j'ecrivais et parlais l'espagnol comme le francais. --Et vous ne le disiez pas! s'ecrierent-ils; nous sommes sauves; nous avons des affaires considerables avec l'Amerique espagnole; vous ferez la correspondance. Me voila donc chez les freres Bedarrides charge de la correspondance avec le Chili, le Perou, l'Equateur et le Mexique. XXXIX L'affaire de ma demission, compliquee des scrupules prudents de mon colonel, m'avait amene a entretenir une correspondance active avec le general Martory; tous les matins, pendant ma maladie officielle, je lui avais ecrit, et plus d'une fois, dans le cours de la journee, je lui avais envoye une seconde lettre. Mais en sa qualite de vieux militaire qui meprise le papier blanc et considere le travail de la correspondance comme une annexe du menage,--le balayage ou le lavage de la vaisselle,--il avait charge Clotilde de me repondre. Par ce moyen, nous avions trouve l'occasion d'echanger bien des pensees qui n'avaient aucun rapport avec ma demission, mais qui nous touchaient personnellement, nous et notre amour. J'avais ete assez gauche dans cette conversation par
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