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meme temps aussi nous aurions les memes idees et les memes emotions. Voyons, quel livre lirions-nous bien? Elle me prit par la main et me conduisit devant une etagere sur laquelle etaient poses quelques volumes richement relies. Mais si les reliures etaient belles, les livres etaient miserables: c'etaient des nouveautes prises au hasard, sans choix personnel, et pour la vogue du moment. --Je veux quelque chose de tendre, de doux, dit-elle, que nous ne connaissions ni l'un ni l'autre, pour avoir le plaisir de creer ensemble et en meme temps. --Les volumes que vous avez ici ne peuvent pas vous donner cela. --Eh bien! prenons-en d'autres. --Si vous le voulez, je vais vous en envoyer un; connaissez-vous _Francois le Champi_? --Non. --Ni moi non plus, mais je sais que c'est un des meilleurs romans de G. Sand; je vais en acheter deux exemplaires. J'en garderai un et je vous enverrai l'autre. --C'est cela; lire dans un livre donne par vous, le plaisir sera double; vous ferez des marques sur votre exemplaire; j'en ferai de mon cote sur le mien, et nous les echangerons apres. Cette premiere entrevue n'avait eu que des joies, mais maintenant il fallait voir M. de Solignac, et c'etait la le douloureux. Il me fallait du courage pour cette visite, mais ce n'est pas le courage qui me manque d'ordinaire, c'est la resolution; une fois que mon parti est pris, je vais de l'avant coute que coute; et mon parti etait pris, ou plus justement il m'etait impose par Clotilde. Le mercredi suivant, a six heures, j'entrai dans le salon ou Clotilde m'avait deja recu. Elle etait la, et deux personnes etrangeres s'entretenaient avec M. de Solignac. J'allai a elle d'abord et elle me serra la main, en me lancant un regard qui n'avait pas besoin de commentaire: jamais paroles n'avaient dit si eloquemment: "Je t'aime." Je me retournai vers M. de Solignac qui me tendit la main; il me fallut avancer la mienne. Les personnes avec lesquelles il etait en conversation se leverent bientot et sortirent. Nous restames seuls tous les trois. --J'ai regrette, me dit-il, de ne m'etre pas trouve chez moi quand vous avez bien voulu venir voir madame de Solignac, je vous remercie d'avoir renouvele votre visite pour moi. Vous avez vu le general; comment est-il? J'etais tellement furieux contre moi que je voulus m'en venger sur M. de Solignac. --Il se plaint beaucoup de la solitude, et a son age, il est vraiment triste d'etre seul, c
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