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devant vous que vous n'avez plus. Mais ce n'etait pas a votre grade de capitaine que notre sympathie et notre amitie etaient attachees; c'etait a votre personne. Vous etes toujours le jeune homme que nous aimions et ce que vous avez fait a redouble notre estime pour vous. Vous voici maintenant dans notre maison. --Simple commis. --Mon mari et mon beau-frere ont ete plus petits commis que vous, et ce n'est pas nous qui pouvons avoir des prejuges contre les commis; d'ailleurs, quand on est comte, quand on est chevalier de la Legion d'honneur, quand on a votre education, on n'est pas un commis ordinaire. Et puis il n'est pas dit que l'emploi qu'on a du vous donner dans notre maison restera toujours le votre. Qui sait, vous pouvez prendre gout au commerce et arriver tres-facilement a avoir un interet dans notre maison? --Ce n'est pas le gout qui me manquerait. --Je vous entends; mais il ne faut pas vous faire un fantome des difficultes d'argent; on sort toujours des difficultes de ce genre et l'on trouve toujours de l'argent; c'est meme ce qui se trouve le plus facilement. Au reste, je ne vois pas que vous en ayez besoin dans mon projet et c'est la ce qui le rend excellent. Mon ami et mon beau-frere commencent a etre fatigues des affaires; ils seraient heureux de pouvoir se retirer dans quatre ou cinq ans. Alors la maison de commerce reviendra a Marius; mais elle est bien lourde pour un homme seul, et nous verrions avec plaisir Marius prendre un associe. Si cet associe etait le mari de sa cousine, apportant pour sa part la dot que mon beau-frere donnera a sa niece, les choses s'arrangeraient merveilleusement. N'est-ce point votre avis? J'etais vivement touche de cette proposition, car ce n'etait plus un projet de mariage en l'air comme tant de gens s'amusent a en faire dans le monde pour le plaisir de batir des romans avec un denoument reel. C'etait un projet serieux qui avait un tout autre but que d'arriver a la conclusion des comedies du Gymnase: "Le mariage de Leon et de Leonie." Il ne s'agissait plus d'une jeune fille a laquelle on cherchait un mari; il s'agissait de mon avenir, de ma position et de ma fortune. A une telle ouverture faite avec tant de bienveillance, il n'etait pas possible de repondre par une defaite polie ou par des paroles vagues, il fallait la franchise et la sincerite. --Soyez persuadee, dis-je, que vous ne vous adressez pas a un ingrat et que jamais je n'oublierai le temoignage d'am
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