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ais qu'ils seraient heureux d'y vivre encore. M. de Solignac a pris d'autres dispositions, et ce ne sont pas les seules dont j'ai a souffrir. Mais ne parlons pas de cela. Oubliez ce que je vous ai dit et reconduisez-moi a ma voiture. Voulez-vous m'offrir votre bras? Quand je sentis sa main s'appuyer doucement sur mon bras, le coeur me manqua, et je n'osai tourner mes yeux de son cote. --Ainsi, dit-elle apres quelques pas, vous ne voulez plus me voir? C'en etait trop. --Je ne veux plus vous voir, dis-je en m'arretant; vous croyez cela; eh bien! ecoutez et ne vous en prenez qu'a vous de ce que vous allez entendre. Hier, vous avez ete aux Italiens et vous etes rentree chez vous a onze heures trente-cinq minutes. Avant-hier, vous avez ete en soiree et vous etes rentree a deux heures. Jeudi, vous vous etes promenee pendant une heure dans votre jardin, de dix a onze heures; vous aviez pour robe un peignoir gris-perle. --Comment savez-vous... --Mercredi, vous avez recu depuis quatre heures jusqu'a sept. Et maintenant vous voulez que je vous dise comment je sais tout cela. Je le sais parce que j'ai voulu vous voir, et pour cela j'ai pris un appartement dont les fenetres ouvrent sur votre hotel. Puis tout de suite je lui racontai comment je m'etais installe rue Blanche, et comment, depuis le mois de mars, je la voyais chaque jour. Nous nous etions arretes, et elle m'ecoutait les yeux fixes sur les miens, sans m'interrompre par un mot ou par un regard. Quand je cessai de parler, elle se remit en marche vers sa voiture. --Il faut que nous nous separions, dit-elle; mais puisque vous connaissez si bien ma vie, vous savez que le mercredi je suis chez moi. Et sans un mot de plus, mais apres m'avoir longuement serre la main, elle monta dans son coupe qui partit rapidement, tandis que je restais immobile sur la route, la suivant des yeux. XLV Je m'en revins lentement a Paris marchant dans un reve. Cette rencontre avait deroute toutes mes previsions, et maintenant je n'allais plus pouvoir vivre aupres de Clotilde comme je l'avais voulu. Mon amour discret etait fini. Je me reprochai d'avoir parle. Je n'aurais pas du reveler ma presence rue Blanche: et puisque je m'etais laisse entrainer a cet aveu, j'aurais du aller plus loin. Les choses telles qu'elles venaient de se passer me creaient une situation qui bien certainement ne tarderait pas a devenir insoutenable ou, si j'avais la force de la supporter, ho
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