FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   155   156   157   158   159   160   161   162   163   164   165   166   167   168   169   170   171   172   173   174   175   176   177   178   179  
180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193   194   195   196   197   198   199   200   201   202   203   204   >>   >|  
ne nous avait pas arretes dans les gorges de Saint-Zacharie, ou la resistance etait si facile, c'est qu'on ne voulait pas ou qu'on ne pouvait pas resister. A mesure que nous avancames, je me confirmai dans cette esperance; nulle part nous ne trouvions de resistance; on nous disait, il est vrai, que les hommes valides se retiraient devant nous dans les montagnes au dela de Brignoles, mais il fallait faire la part de l'exageration dans ces renseignements qui nous etaient apportes par des trembleurs ou par des adversaires que la passion politique entrainait: Brignoles etait barricade, dix mille insurges occupaient la ville, les maisons etaient crenelees, le pont etait mine, enfin tout ce que l'imagination affolee par la terreur peut inventer. En realite, il n'y eut pas plus de resistance dans cette ville qu'il n'y en avait eu dans les villages qui s'etaient deja rencontres sur notre chemin: pas la plus petite barricade, pas la moindre maison crenelee, pas un insurge arme d'un fusil. Cependant tous ces bruits reposaient sur un certain fondement: ainsi, on avait voulu se defendre; on avait propose de barricader la ville, on avait parle de miner le pont; mais rien de tout cela ne s'etait realise, et, a notre approche, ceux qui avaient voulu resister s'etaient retires du cote de Draguignan. Cette perpetuelle retraite des insurges, rassurante pour le moment, etait inquietante pour un avenir prochain: tous ces hommes qui reculaient devant nous, a mesure que nous avancions, finiraient par s'arreter lorsqu'ils se trouveraient en force, et alors un choc se produirait. Ce qui donnait a cette situation une gravite imminente, c'etait la position des troupes qui operaient contre les insurges. Mon petit detachement n'etait pas seul a les poursuivre: au nord, ils etaient menaces par le colonel de Sercey, qui avait sous ses ordres de l'infanterie et de l'artillerie; au sud, ils l'etaient par une forte colonne partie de Toulon. Qu'arriverait-il lorsqu'ils seraient enveloppes? Mettraient-ils bas les armes? Soutiendraient-ils la lutte? Ainsi ce qui avait ete tout d'abord pour moi un motif d'esperance devenait maintenant un danger, car ce n'etait plus de desarmer successivement quelques villages isoles qu'il s'agissait, c'etait d'une rencontre, d'une bataille. Les nouvelles qui nous parvenaient de l'insurrection nous la representaient comme formidable; elle occupait presque tout le pays qui s'etend de la chaine des Maures a l
PREV.   NEXT  
|<   155   156   157   158   159   160   161   162   163   164   165   166   167   168   169   170   171   172   173   174   175   176   177   178   179  
180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193   194   195   196   197   198   199   200   201   202   203   204   >>   >|  



Top keywords:

etaient

 

insurges

 
resistance
 

barricade

 

villages

 

lorsqu

 

hommes

 

esperance

 

resister

 

devant


mesure

 
Brignoles
 
detachement
 

poursuivre

 
Maures
 
operaient
 

contre

 

menaces

 

colonel

 

artillerie


infanterie

 

ordres

 

Sercey

 

troupes

 

position

 

gorges

 

trouveraient

 

arreter

 

finiraient

 
prochain

reculaient

 

avancions

 
arretes
 

gravite

 

imminente

 
situation
 

donnait

 
produirait
 

colonne

 
partie

quelques

 

isoles

 

agissait

 
rencontre
 

successivement

 

desarmer

 
occupait
 

danger

 

bataille

 
formidable