on propre exemple, celui qui fut cette meme verite
voulut, vers la douzieme annee de son age, s'asseoir au milieu des
docteurs et les interroger, nous montrant ainsi par l'interrogation
l'image d'un disciple qui questionne plutot que celle d'un maitre qui
enseigne, lui cependant, ce Dieu en qui est la pleine et parfaite
sagesse.
[Note 175: "Haed quippe prima (Inquisitio) sapientiae clavis
dellaitur... Dubiando ad inquisitionem veritus, inquirendo veritatem
perciptimus." (P. 16.)Ces paroles remarquables rappellent celles
de Cyrille: [Grec: Arche matheseos xetesis, kai riza tes epi tisin
ognodumenois suniseos e peri auton epaporesis.] (_Comm. in Johan, ev._,
I. II, c. iv, p. 180. S. Cyrill. _Op._, t. IV, Parls, 1638.)]
[Note 176: Categ. VII. "Dubitare autem de singulis non erit inutile."
Ainsi est citee la version de Boece, ou il y a _dubitasse_ et non
_dubitare_ (p. 172). M.B. Saint-Hilaire traduit "Il n'est pas inutile
d'avoir discute chacune de ces questions" (T. 1, p. 93.) Le mot du texte
est [Grec: dieporekenai].]
"Lorsque d'ailleurs quelques paroles des Ecritures sont produites, elles
ne font que mieux exciter le lecteur et l'attirer a la recherche de la
verite, suivant que l'ecrit est recommande par une autorite plus grande.
C'est pourquoi nous avons soumis cet ouvrage, ou sont compilees en un
seul volume les maximes des saints, a la regle decretee par le pape
Gelase concernant les livres authentiques, ayant eu soin de n'y rien
citer des apocryphes.... Ici commencent les sentences recueillies dans
les divines Ecritures[177], et qui paraissent se contrarier. C'est a
raison de cette contrariete que cette compilation de sentences est
appelee _Le Oui et le Non (Sic et Non)_."
[Note 177: "Sententiae ex divinis scripturis collectae." _Les divines
ecritures_ ne signifient pas ici ce que ces mots signifieraient
aujourd'hui, l'Ancien et le Nouveau Testament, mais les livres saints et
les Peres. _Divin_ Exprimait alors le sacre par opposition au profane.
La science _divine_ voulait dire, comme en anglais _divinity_, la
theologie. Les _ecritures_ designaient aussi les _ecrits_, et non
l'Ecriture sainte. Tout ce qui etait anciennement ecrit etait une
autorite, Ciceron, Virgile, Macrobe, etc; l'Ecriture sainte s'appelait
_divina pagina_.]
Et ce qui suit n'est qu'un recueil de nombreuses citations enoncant le
pour et le contre, et distribuees en cent cinquante-sept questions
d'une importance fort inegale. Naturellemen
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