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"aussi il alla precher aux esprits qui etaient retenus en prison,
(ni, 18 "et 19.)" Quant a la virginite perpetuelle de Marie, apres la
naissance Du Sauveur, l'Ecriture se tait. Les protestants ont meme
soutenu que le texte de certains passages y etait contraire. Mais c'est
un point que l'Eglise a decide il y a longtemps, contre les Ebionites.]
[Note 237: L'opinion de Platon sur l'ame du monde est exprimee dans le
_Timee_: "Dieu mit l'intelligence dans l'ame, l'ame dans le corps, et il
organisa l'univers de maniere a ce qu'il fut par sa constitution meme
l'ouvrage Le plus beau et le plus parfait. Ainsi on doit admettre comme
Vraisemblable que ce monde est un animal veritablement doue d'une ame
et d'une intelligence par la providence divine." (_Trad. de Cousin_, t.
XII, p. 120, voyez aussi p. 125, 128, 134, 196.) L'idee de considerer la
doctrine de l'ame du monde comme un pressentiment ou meme une expression
du dogme du Saint-Esprit n'est pas nouvelle. Eusebe, qui un des premiers
a compare a la Trinite chretienne la trinite platonique, croit que la
troisieme personne de celle-ci est l'ame du monde (_Proep. evangel._
II). Frerichs dit que l'opinion d'Abelard se trouva deja dans Theophile
d'Antioche (_Ad Amolyc._, I, 8.---_Commentat. de Ab. Doct._, p. 17).
Bede la rappelle sans la condamner (_Elem. philos._, I.--_Op. omn._,
t. II, p. 208). Voyez sur tout cela les notes sur le _Timee_ de M. H.
Martin (t. I, note 22, et t. II, note 29). Au reste Abelard, comme
on l'a deja vu (t. I, p. 405), a retracte formellement cette opinion
(_Dial._, p. 475), et c'est encore une preuve que l'Introduction est
anterieure a la Dialectique. Dans la Theologie chretienne, l'adoption de
la pensee de Platon comme identique a la foi dans le Saint-Esprit est
encore plus explicite (l. I, p. 1175, 1187.--l. IV, p. 1336). Dans
l'_Hexameron_, le Saint-Esprit est presente, non comme l'ame du monde,
mais comme le principe d'ou vient toute ame, d'ou vient tout ce
qui anime les etres vivants. C'est Dieu en tant que createur de
l'_animation_ (_Hexam._, p. 1367). Et telle etait bien la pensee
d'Abelard; mais, ne se rendant pas un compte fort exact de cette pensee,
il n'en professait pas moins du fond du coeur la foi en la divinite du
Saint-Esprit.]
Le Saint-Esprit etant concu comme l'amour envers les creatures, et
celles-ci n'etant pas necessaires, on a pu craindre qu'un doute s'elevat
sur la necessite de l'existence du Saint-Esprit; de la cette opini
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