insi tout le cadre etait rempli. Voyez
ci-dessus, p. 188.
[Note 262: On verra en effet que le concile l'a condamne pour avoir dit
que le corps et le sang du Christ ne pouvaient tomber par terre. Nous
n'avons point la passage de l'Introduction ou cela pouvait se trouver;
mais nous pouvons en deviner la place quand nous lisons dans le chap.
XXIX de l'Epitome, p. 87: "Si nolumus dicere quod illius corporis
sit haec forma, possumus satis dicere, quod in acre sit illa forma ad
occultationem propter praedictam causam carnis et sanguinis reservata,
sicut forma humana in acre est, quando angelus in homine apparet. De hoc
quod negligentia ministrorum evenire solet, quod scilicet mures videntur
rodere et in ore portare corpus illud, quaeri solet. Sed dicimus quod
Deus illud non demittitibi, ut a tam turpi animali tractetur; sed tamen
remanet ibi forma ad negligentiam ministrorum corrigendam."]
Enfin le Mariage est un sacrement qui ne confere proprement aucun don
pour le salut, mais qui est le remede d'un mal, le frein de l'impurete,
la legitimation du lien de l'homme et de la femme. Les regles sur ce
sacrement ont varie; beaucoup de choses ont ete licites qui ne le sont
plus; ainsi autrefois un homme pouvait avoir plusieurs femmes, les rois
seuls n'en devaient avoir qu'une. On demande si les clercs peuvent
contracter mariage; les pretres qui ne l'ont pas fait le peuvent[263].
S'il se trouve dans une eglise qui a admis le voeu de celibat un pretre
qui ne l'ait pas fait, il peut se marier, seulement il n'exercera pas
le ministere dans cette eglise, c'est-a-dire qu'il _ne tiendra pas la
paroisse_[264]. Les pretres grecs, pourvu qu'ils n'aient pas fait de
voeux, recoivent de l'eveque qui les consacre une epouse vierge, qui
ne peut, ainsi qu'eux-memes, etre mariee qu'une fois; il leur est meme
prescrit de chercher une femme dans une race etrangere, et cela pour
l'extension de la charite. Mais celui qui a notoirement prononce le
voeu, comme le moine ou un pretre, ne peut contracter mariage. Les
ordres sont aussi un empechement, a compter du rang d'acolythe
exclusivement, et le mariage entraine la renonciation aux benefices.
Cependant Gregoire a dispense de ces regles les Anglais, a cause de la
nouveaute de leur conversion.
[Note 263: "Sacerdotes qui non fecerunt (ajoutez pout-etre _votum_),
possunt." P. 91.]
[Note 264: "Si vero aliquis in ecclesia, quae votum suscepit, fuerit qui
non votum fecerit, potest ducere, sed in ecclesi
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