cle des miracles."
[Note 274: _Theol. Chr_., t. II, p. 1203-1240.]
[Note 275: Ce que dit Platon, c'est que Dieu ayant compose du _meme_,
de _l'autre_ et de _l'essence_ un certain melange, et l'ayant divise
en parties formant une longue bande, il la coupa en deux suivant sa
longueur, puis croisa ces deux moities l'une sur l'autre en la forme du
X, les courba en cercle et enveloppa le tout dans un double mouvement.
C'est la creation de l'ame du monde et de la forme spherique de
l'univers. Il n'y a dans cette obscure description rien qui ressemble au
christianisme; le croisement a angle aigu est regarde comme une allusion
a la position de l'ecliptique sur l'equateur et n'a point de rapport
avec la figure de la croix du Sauveur. (_Timee_, ed. de M. H. Martin t.
1, p. 99, et not. 24, t. II, p. 30.)]
[Note 276: Rom. II, 13, 14, 15, et III, 28.]
Quant a la doctrine, des philosophes ont preche l'immortalite de l'ame,
la retribution future, la gloire ou le chatiment; ils s'y appuient pour
nous exhorter a bien faire. Il faut bien qu'en eux-memes ils aient
appris a connaitre ces vertus qu'ils nous enseignent, il faut qu'ils
sachent que Dieu en est le principe ou plutot la cause finale, qu'elles
doivent avoir l'amour de Dieu pour origine et pour but. C'est la foi de
Socrate, c'est l'enseignement de Platon que Dieu est le souverain bien.
L'humilite de Pythagore semble avoir devine l'humilite chretienne.
Lorsqu'on lit ce que Ciceron dit de la sagesse, on se rappelle cette
parole de Job: _La piete, c'est la sagesse_[277]. Or la sagesse de Dieu,
c'est le Christ. Si, pour avoir aime le Christ, nous sommes appeles
chretiens, comment refuser le meme nom a ceux qui ont aime la sagesse?
Les preceptes moraux de l'Evangile ne sont qu'une _reformation de la loi
naturelle que les philosophes ont observee_[278]. L'Evangile, comme la
philosophie et a la difference de l'ancienne loi, prefere la justice
interieure a l'exterieure et pese tout d'apres l'intention de l'ame;
aussi quelques platoniciens ont-ils ete emportes jusqu'a ce blaspheme,
que Jesus-Christ avait recu toutes ses maximes de Platon.
[Note 277: _Th. Chr_ t. II, p. 1210. C'est la definition de l'orateur:
_Vir bonus dicendi peritus_, qui, chose assez singuliere, rappelle a
l'auteur la passage de Job: _Timor domini ipsa est sapientia_ (XXVIII,
28), passage qu'il cite au reste dans ces termes: _Ecce pietas est
sapientia_, comme saint Augustin (_De Trin_., XII, xiv, et XIV, i),
d
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