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jours de tempete. Il nous devisagea tour a tour pour surprendre notre complicite, notre entente. Devant lui, nous n'etions veritablement plus rien du tout. Sa force pouvait nous briser tous les deux. Ses yeux deja nous foudroyaient. Sa voix retentirait sur nous comme un tonnerre. L'orage qui s'amoncelait serait terrible. Qu'attendait-il et pourquoi gardait-il le silence? Ce silence qui se prolongeait devenait plus inquietant, plus tragique. J'y ecoutais ma peur comme le tic-tac d'une horloge. Mon pere, ayant pris le temps de se ressaisir par un effort qui dut etre surhumain, se detourna de moi que son regard terrorisait pour s'adresser a grand-pere: --C'est bien, dit-il avec une tranquillite et une douceur dont je fus deconcerte, je ne suis plus candidat. Nous n'offrirons pas a la ville le spectacle de nos divisions. Mais je me permettrai de vous donner un conseil. Martinod, par mon desistement, obtient ce qu'il desire; il ne poursuivait pas un autre but. Ne soyez pas plus longtemps l'instrument de cet homme qui m'a bassement calomnie et renoncez de votre cote a cette candidature dont vous n'avez que faire. Grand-pere, s'il fut surpris de ce revirement, ne le manifesta d'aucune facon: --Oh! tu as bien tort de te retirer. Tu aurais peut-etre ete elu, et moi, ca m'est egal. Je tiens principalement a desavouer tes opinions politiques. La famille ne nous commande pas nos idees. Mon pere dut hesiter une seconde a reprendre la discussion et il y renonca definitivement. Il y renoncait parce qu'un autre sujet lui tenait davantage au coeur: --Laissons cela, declara-t-il. Mais il s'est passe dans ma maison quelque chose de plus grave encore et que je ne puis tolerer. Vous m'avez pris cet enfant que je vous confiais. Le debat changeait et j'en devenais l'objet tout d'un coup. Instantanement je revis mon depart pour notre premiere promenade apres ma convalescence. Nous sommes tous les trois sur le pas de la porte. Mon pere joint ma main a celle de grand-pere avec ces mots qui m'etonnent: Voici mon fils. C'est l'avenir de la maison. Et grand- pere repond, en s'accompagnant de son rire: --Sois tranquille, Michel, on ne te le prendra pas. Comment pouvait-on me prendre et que signifiait ce propos? --Quelle plaisanterie! repliquait deja grand-pere, je n'ai jamais rien pris a personne. Et voila que maintenant on m'accuse de voler les enfants! Pourquoi pas de les manger? Mais la moquerie ou l'ironie etait une arme
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