plus utiles a l'homme. Outre les fetes du 14 juillet, du 10 aout, du 21
janvier et du 31 mai, la republique celebrera tous les jours de decadis les
fetes suivantes:--a l'Etre supreme,--au genre humain,--au peuple
francais,--aux bienfaiteurs de l'humanite,--aux martyrs de la liberte,--a
la liberte et a l'egalite,--a la republique,--a la liberte du monde,--a
l'amour de la patrie,--a la haine des tyrans et des traitres,--a la
verite,--a la justice,--a la pudeur,--a la gloire,--a l'amitie,--a la
frugalite,--au courage,--a la bonne foi,--a l'heroisme,--au
desinteressement,--au stoicisme,--a l'amour,--a la foi conjugale,--a
l'amour paternel,--a la tendresse maternelle,--a la piete filiale,--a
l'enfance,--a la jeunesse,--a l'age viril,--a la vieillesse,--au
malheur,--a l'agriculture,--a l'industrie,--a nos aieux,--a la
posterite,--au bonheur.
Une fete solennelle est ordonnee pour le 20 prairial, et le plan en est
confie a David. Il faut ajouter que, dans ce decret, la liberte des cultes
est proclamee de nouveau.
A peine ce rapport est-il acheve, qu'il est livre a l'impression. Dans la
meme journee la commune, les jacobins, en demandent la lecture, le couvrent
d'applaudissemens, et deliberent d'aller en corps temoigner a la convention
leurs remerciemens pour le _sublime_ decret qu'elle vient de rendre. On
avait observe que les jacobins n'avaient pas pris la parole apres
l'immolation des deux partis, et n'etaient pas alles feliciter le comite et
la convention. Un membre leur en fait la remarque, et dit que l'occasion se
presente de prouver l'union des jacobins avec un gouvernement qui deploie
une si belle conduite. Une adresse est en effet redigee, et presentee a la
convention par une deputation des jacobins. Cette adresse finit en ces
termes: "Les jacobins viennent aujourd'hui vous remercier du decret
solennel que vous avez rendu; ils viendront s'unir a vous dans la
celebration de ce grand jour ou la fete a l'Etre supreme reunira de toutes
les parties de la France les citoyens vertueux, pour chanter l'hymne de la
vertu." Le president fait a la deputation une reponse pompeuse. "Il est
digne, lui dit-il, d'une societe qui remplit le monde de sa renommee, qui
jouit d'une si grande influence sur l'opinion publique, qui s'associa dans
tous les temps a tout ce qu'il y eut de plus courageux parmi les defenseurs
des droits de l'homme, de venir dans le temple des lois rendre hommage a
l'Etre supreme."
Le president poursuit, et ap
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