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ccroitre. On fut oblige de mettre la ville de Paris a la ration de viande. La commission des subsistances fixa la consommation journaliere a soixante-quinze boeufs, cent cinquante quintaux de veau et de mouton, et deux cents cochons. Elle se procurait les bestiaux necessaires, et les envoyait a l'hospice de l'Humanite, qui etait designe comme l'abattoir commun, et comme le seul autorise. Les bouchers nommes par chaque section venaient y chercher la viande qui leur etait destinee, et en recevaient une quantite proportionnee a la population qu'ils avaient a servir. Tous les cinq jours, ils devaient distribuer a chaque famille une demi-livre de viande par tete. On employait encore ici la ressource des cartes, delivrees par les comites revolutionnaires, pour la distribution du pain, et portant le nombre d'individus dont se composait chaque famille. Pour eviter les tumultes et les longues veilles, defense etait faite de se rendre avant six heures du matin a la porte des bouchers. L'insuffisance de ces reglemens se fit bientot sentir; deja il s'etait etabli, comme nous l'avons dit ailleurs, des boucheries clandestines. Le nombre en devint tous les jours plus grand. Les bestiaux n'avaient pas le temps d'arriver aux marches de Neubourg, Poissy et Sceaux; les bouchers des campagnes les devancaient, et venaient les acheter dans les herbages meme. Profitant de la negligence des communes rurales dans l'execution de la loi, ces bouchers vendaient au-dessus du _maximum_, et fournissaient tous les habitans des grandes communes, et particulierement ceux de Paris, qui ne se contentaient pas de la demi-livre distribuee tous les cinq jours. De cette maniere, les bouchers de campagne absorbaient le commerce de ceux des villes, qui n'avaient presque plus rien a faire depuis qu'ils etaient bornes a distribuer les rations. Plusieurs d'entre eux demanderent meme une loi qui les autorisat a resilier les baux de leurs boutiques. Il fallut alors porter de nouveaux reglemens pour empecher que les bestiaux fussent detournes des marches; et on obligea les proprietaires d'herbages a des declarations et a des formalites extremement genantes. On fut force de descendre a des details bien plus minutieux encore; le bois et le charbon n'arrivant plus, a cause du _maximum_, ce qui donnait lieu a des soupcons d'accaparement, on defendit d'avoir chez soi plus de quatre voies de bois, et plus de deux voies de charbon. Le nouveau gouvernement suffisait avec un
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