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onspirateurs. Enfin il propose de discuter toute la loi, article par article, et de sieger jusqu'au milieu de la nuit, s'il le faut, pour la decreter le jour meme. La domination de Robespierre l'emporte encore; la loi est lue, et adoptee en quelques instans. Cependant Bourdon, Tallien, tous les membres qui avaient des craintes personnelles, etaient effrayes d'une loi pareille. Les comites pouvant traduire tous les citoyens au tribunal revolutionnaire, et les membres de la representation nationale n'en etant pas exceptes, ils tremblaient d'etre enleves tous en une nuit, et livres a Fouquier sans que la convention meme fut prevenue. Le lendemain, 23 prairial, Bourdon demande la parole. "En donnant, dit-il, aux comites de salut public et de surete generale le droit de traduire les citoyens au tribunal revolutionnaire, la convention n'a pas entendu sans doute que le pouvoir des comites s'etendrait sur tous ses membres, sans un decret prealable.--Non, non, s'ecrie-t-on de toutes parts.--Je m'attendais, reprend Bourdon, a ces murmures; ils me prouvent que la liberte est imperissable." Cette reflexion causa une sensation profonde. Bourdon proposa de declarer que les membres de la convention ne pourraient etre livres au tribunal revolutionnaire sans un decret d'accusation. Les comites etaient absens; la proposition de Bourdon fut accueillie. Merlin demanda la question prealable; on murmura contre lui; mais il s'expliqua et demanda la question prealable avec un considerant, c'est que la convention n'avait pu se dessaisir du droit de decreter seule ses propres membres. Le considerant fut adopte a la satisfaction generale. Une scene qui se passa dans la soiree donna encore plus d'eclat a cette opposition si nouvelle. Tallien et Bourdon se promenaient dans les Tuileries; des espions du comite de salut public les suivaient de tres pres. Tallien fatigue se retourne, les provoque, les appelle de vils espions du comite, et leur dit d'aller rapporter a leurs maitres ce qu'ils ont vu et entendu. Cette scene causa une grande sensation. Couthon et Robespierre etaient indignes. Le lendemain ils se presentent a la convention, decides a se plaindre vivement de la resistance qu'ils essuyaient. Delacroix et Mallarme leur en fournissent l'occasion. Delacroix demande qu'on caracterise d'une maniere plus precise ceux que la loi a qualifies de _depravateurs des moeurs_. Mallarme demande ce qu'elle a voulu dire par ces mots: _la loi ne donne pour
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