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inion; par la commune, il dominait l'autorite locale, qui avait pris l'initiative de toutes les insurrections, et surtout la force armee de Paris. Le maire Pache, le commandant Henriot, sauves par lui lorsqu'on allait les adjoindre a Chaumette, lui etaient devoues entierement. Billaud et Collot avaient profite, il est vrai, de son absence du comite pour enfermer Pache; mais le nouveau maire Fleuriot, l'agent national Payan, lui etaient tout aussi attaches; et on n'osa plus lui enlever Henriot. Ajoutez a ces personnages le president du tribunal Dumas, le vice-president Coffinhal, et tous les autres juges et jures, et on aura une idee des moyens que Robespierre avait dans Paris. Si les comites et la convention ne lui obeissaient pas, il n'avait qu'a se plaindre aux Jacobins, y exciter un mouvement, communiquer ce mouvement a la commune, faire declarer par l'autorite municipale que le peuple rentrait dans ses pouvoirs souverains, mettre les sections sur pied, et envoyer Henriot demander a la convention cinquante ou soixante deputes. Dumas et Coffinhal, et tout le tribunal, etaient ensuite a ses ordres, pour egorger les deputes qu'Henriot aurait obtenus a main armee. Tous les moyens enfin d'un 31 mai, plus prompt, plus sur que le premier, etaient dans ses mains. Aussi ses partisans, ses sicaires l'entouraient et le pressaient d'en donner le signal. Henriot offrait encore le deploiement de ses colonnes, et promettait d'etre plus energique qu'au 2 juin. Robespierre, qui aimait mieux tout faire par la parole, et qui croyait encore pouvoir beaucoup par elle, voulait attendre. Il esperait depopulariser les comites par sa retraite et par ses discours aux Jacobins, et il se proposait ensuite de saisir un moment favorable pour les attaquer ouvertement a la convention. Il continuait, malgre son espece d'abdication, de diriger le tribunal et d'exercer une police active au moyen du bureau qu'il avait institue. Il surveillait par la ses adversaires, et s'instruisait de toutes leurs demarches. Il se donnait maintenant un peu plus de distractions qu'autrefois. On le voyait se rendre dans une fort belle maison de campagne, chez une famille qui lui etait devouee, a Maisons-Alfort, a trois lieues de Paris. La, tous ses partisans l'accompagnaient; la, se rendaient Dumas, Coffinhal, Payan, Fleuriot. Henriot y venait souvent avec tous ses aides-de-camp; ils traversaient les routes sur cinq de front, et au galop, renversant les personnes qui etaie
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