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, pardon, oh! pardon a genoux! Ah! pense a ces beaux jours que j'ai la dans le coeur, qui viennent, qui se levent, que je sens la, pense au bonheur, helas! helas! si l'amour l'a jamais donne. George, je n'ai jamais souffert ainsi. Un mot, non pas un pardon, je ne le merite pas; mais dis seulement: _J'attendrai_. Et moi, Dieu du ciel, il y a sept mois que j'attends, je puis en attendre encore bien d'autres. Ma vie, doutes-tu de mon pauvre amour? O mon enfant, crois-y, ou j'en mourrai." Ces cris de desespoir, d'ivresse, de folie, ces lamentations, succedant a des explosions de colere, ne sont qu'un faible echo des tourments qui secouaient deux etres de genie, un homme enfievre et hysterique, surexcite par l'alcool, une femme mobile et irritable, plus mere qu'amante. Ils vont se debattre cinq mois dans cette agonie d'amour. CHAPITRE XV LA RUPTURE DEFINITIVE Cette reconciliation avec George Sand, aussitot suivie de reproches et de querelles, devait avoir sur l'organisme d'Alfred de Musset une repercussion facheuse. Au commencement de novembre, selon toute apparence--car les lettres ne sont pas datees,--il envoya a son amie un court billet, sans signature et d'une ecriture tourmentee. En voici le texte: "J'ai une fievre de cheval. Impossible de tenir sur mes jambes. J'esperais que cela se calmerait. Comment donc faire pour te voir? Viens donc avec Papet ou Rollinat; il entrerait le premier tout seul, et, quand il n'y aurait personne, il t'ouvrirait. Apres diner, cela se peut bien. Je me meurs de te voir une minute, si tu veux. Aime-moi. Vers huit heures tu peux venir, veux-tu?" Sur-le-champ George Sand lui repondit: "Certainement, j'irai, mon pauvre enfant. Je suis bien inquiete. Dis-moi, est-ce que je ne peux pas t'aller soigner? Est-ce que ta mere s'y opposerait? Je peux mettre un bonnet et un tablier a Sophie. Ta soeur ne me connait pas. Ta mere fera semblant de ne pas me reconnaitre, et je passerai pour une garde. Laisse-moi te veiller cette nuit, je t'en supplie. Parle a ta mere, dis-lui que tu le veux." C'etait un reveil, un revenez-y de cette tendresse maternelle qui se prodiguait au chevet du malade et s'attenuait apres la guerison. Elle vint, en effet, revetit le costume de la servante et soigna le poete avec sollicitude. Il fut vite retabli, mais les soucis s'accumulaient autour de leur amour. Pour Alfred de Musset, il y eut d'abord une brouille avec Alfred Tattet, qui avait blame la reprise de la lia
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