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eme venez de livrer a la publicite des debats? Ils etaient donc bien faibles ses torts, puisque vous etes reduit a les chercher dans cette lettre qui la justifie? Depuis, vous avez recu votre femme, vous lui avez ecrit, vous avez vecu intimement avec l'ami honnete et pur qui sut la respecter; vous lui avez serre la main. Pourquoi donc avez-vous delaisse, une epouse qui ne meritait aucun reproche?" Aucun reproche? C'est aller un peu loin; mais nous sommes a l'audience, et c'est un avocat qui parle. Il se lance dans les reminiscences historiques. Mirabeau, pour un moindre outrage, fut deboute, lorsqu'il redemandait sa femme au Parlement de Provence, "faisant a la face du ciel et des hommes amende honorable d'une jeunesse desordonnee et plus egaree que coupable." Dans quelles conditions M. Dudevant se presente-t-il au _sanctuaire de la justice_? Est-ce le coeur humilie et repentant, la tete courbee par la douleur et couverte d'un voile? Non, c'est l'invective a la bouche. "Et vous osez reclamer votre femme! continue Michel (de Bourges). Et vous osez appeler une necessite de la defense ces diffamations! Vous la demandez, et vous lui fermez le chemin de la couche nuptiale; vous la demandez, et pour arc-de-triomphe, dans cette maison toute pleine des souvenirs de vos fureurs, vous lui preparez un pilori ou vous inscrivez son deshonneur en caracteres indelebiles... Vous la reclamez d'une main, et de l'autre vous lui enfoncez un poignard dans le sein. Mais vous dites que vous la voulez; non, vous ne la voulez pas! Vous n'oseriez pas dire cela serieusement en face de la Cour. La voulez-vous avec vous, voulez-vous cohabiter avec elle, la garder? Dites-le, si vous l'osez!" Michel (de Bourges) couronne sa plaidoirie en refutant les griefs d'indignite maternelle imputes a madame Dudevant: "Parce qu'une femme cede aux caprices de sa lyre, aux inspirations d'un esprit createur, vous la croiriez incapable d'elever ses enfants?" A ce titre, il faudrait refuser--observe-t-il--les qualites educatrices a tant d'ecrivains de genie qui commirent quelque oeuvre licencieuse. Ces qualites, madame Dudevant les possede, comme l'atteste la lettre qu'elle adressa a son fils au cours du proces et qui se termine par cette adjuration: "Mon enfant, prie Dieu pour ton pere et pour moi." A l'audience du 26 juillet, il y eut repliques successives de Me Thiot-Varennes et de Me Michel (de Bourges). L'avocat de M. Dudevant fit un aveu qui merite d'etre r
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