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e mene une vie monacale. J'attends l'issue de mon proces, d'ou depend le pain de mes vieux jours; car vous pensez bien que je n'amasserai jamais un denier pour payer l'hopital ou la tendresse d'un mari me laisserait mourir. Mais voyez! Il a eu l'heureuse idee de vouloir me tuer un soir qu'il etait ivre." En depit de cet isolement et de ses inquietudes, elle ressent une impression de soulagement physique; elle indique plaisamment a madame d'Agoult pourquoi le jardinier et sa femme ont refuse de demeurer dans la maison: "J'ai voulu en savoir le motif. Enfin le mari, baissant les yeux d'un air modeste, m'a dit: "C'est que madame a une tete si laide, que ma femme, etant enceinte, pourrait etre malade de peur." Il s'agissait, parait-il, de la tete de mort que George Sand avait sur sa table. Les formalites du proces se succederent assez vite. Dudevant etait cite a comparaitre le 2 novembre devant le tribunal. Il ne se presenta pas. Elle crut donc avoir gain de cause et ecrivit le 9 novembre, de La Chatre, a Adolphe Gueroult, le fervent saint-simonien: "Le baron ne plaide pas, il demande de l'argent et beaucoup. Je lui en donne, on le condamne a me laisser tranquille, et tout va bien. Quant a ce qu'on en pensera a Paris, cela m'occupe aussi peu que ce qu'on pense en Chine de Gustave Planche." S'adressant a un zele defenseur des droits de la femme, elle allegue sa dignite blessee, elle reclame l'affranchissement de son sexe et conclut: "L'opinion est une prostituee qu'il faut mener a grands coups de pied quand on a raison... Nous ne savons pas faire des armes, et on ne nous permet pas de provoquer nos maris en duel; on a bien raison, ils nous tueraient, ce qui leur ferait trop de plaisir. Mais nous avons la ressource de crier bien haut, d'invoquer trois imbeciles en robe noire, qui font semblant de rendre la justice, et qui, en vertu de certaine _bonte_ de legislation envers les esclaves menacees de mort, daignent nous dire: "On vous permet de ne plus aimer monsieur votre maitre, et, si la maison est a vous, de le mettre dehors." Cette justice, dont George Sand pensait tant de mal, allait pourtant lui donner satisfaction. Le 1er decembre, une decision du tribunal reconnut les faits allegues par la plaignante pertinents et admissibles, et lui permit d'en administrer la preuve. Signification de ce jugement fut faite au domicile legal de M. Dudevant le 2 janvier 1836, et l'audition des temoins commenca le 14 janvier. Le proces-v
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