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urs des femmes fideles." Sur ce dernier point, il devait avoir perdu certaines illusions. Quel ressort d'energie morale n'y eut-il pas cependant, a cote de maintes defaillances de l'imagination ou des sens, chez celle qui, inspiree par la tendresse maternelle, ecrivait a son fils Maurice, le 18 juin de la meme annee, cette admirable lettre, guide de la conscience et regle du devoir: "Travaille, sois fort, sois fier, sois independant, meprise les petites vexations attribuees a ton age. Reserve ta force de resistance pour des actes et contre des faits qui en vaudront la peine. Ces temps viendront. Si je n'y suis plus, pense a moi qui ai souffert, et travaille gaiement. Nous nous ressemblons d'ame et de visage. Je sais des aujourd'hui quelle sera ta vie intellectuelle. Je crains pour toi bien des douleurs profondes, j'espere pour toi des joies bien pures. Garde en toi le tresor de la bonte. Sache donner sans hesitation, perdre sans regret, acquerir sans lachete. Sache mettre dans ton coeur le bonheur de ceux que tu aimes a la place de celui qui te manquera! Garde l'esperance d'une autre vie, c'est la que les meres retrouvent leurs fils. Aime toutes les creatures de Dieu; pardonne a celles qui sont disgraciees; resiste a celles qui sont iniques; devoue-toi a celles qui sont grandes par la vertu. Aime-moi! je t'apprendrai bien des choses si nous vivons ensemble. Si nous ne sommes pas appeles a ce bonheur (le plus grand qui puisse m'arriver, le seul qui me fasse desirer une longue vie), tu prieras Dieu pour moi, et, du sein de la mort, s'il reste dans l'univers quelque chose de moi, l'ombre de ta mere veillera sur toi. "Ton amie. "George." Avant la fin de la meme annee, et alors que son affection pour ses enfants semblait l'incliner aux mesures de conciliation et de paix, George Sand prit la resolution d'introduire une instance en separation de corps. Elle en avertit sa mere, par une lettre ecrite de Nohant le 25 octobre 1835, qui debute ainsi: "Ma chere maman, je vous dois, a vous la premiere, l'expose de faits que vous ne devez point apprendre par la voie publique. J'ai forme une demande en separation contre mon mari. Les raisons en sont si majeures, que, par egard pour lui, je ne vous les detaillerai pas. J'irai a Paris dans quelque temps, et je vous prendrai vous-meme pour juge de ma conduite." Elle ne dit pas a sa mere, mais il importe de rechercher quels evenements l'avaient induite a entamer cette lutte, alors
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