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troisieme, toujours, tant qu'on n'aurait pas reussi. Souffrante depuis une quinzaine de jours, madame Haupois-Daguillon avait agite dans la solitude et dans la fievre cent projets qui, tous, n'avaient eu qu'un but: sauver son fils. Et parmi ces projets, les uns fous, elle le reconnaissait elle-meme, les autres senses, au moins elle les jugeait tels, il y en avait un auquel elle etait toujours revenue, et qui precisement par cela lui inspirait une certaine confiance. Au moyen de Rouspineau et de Brazier, on rendait le sejour de Paria desagreable et penible a Leon, qui, elle le savait mieux que personne, avait l'horreur des reclamations d'argent; quand ces deux creanciers, dont ils etaient maitres, l'auraient bien harcele, on lui ferait proposer d'une facon quelconque (cela etait a chercher) de quitter Paris, d'entreprendre un voyage seul, ou il voudrait, et a son retour, apres trois mois, apres deux mois d'absence, il trouverait toutes ses dettes payees. Decidee a agir, madame Haupois-Daguillon imposa ce projet a son mari, et tout de suite on lanca en avant Rouspineau et Brazier qui, trop heureux d'avoir la certitude d'etre integralement payes sans rabais et sans proces, se preterent avec empressement au role qu'on exigeait deux; pendant un mois Leon ne put point faire un pas sans etre expose a leurs reclamations; chez lui, en public, partout ils le poursuivirent de leurs demandes d'argent, tantot poliment, "ils savaient bien que paralyse par son conseil judiciaire il ne pouvait pas les payer totalement, mais ce l'etait pas la totalite de leurs creances qu'ils demandaient, c'etait un simple a-compte"; tantot au contraire grossierement: "Quand on avait assez d'argent pour vivre a ne rien faire, on devait etre juste envers ceux qui s'etaient ruines pour vous." Et les choses avaient pris une telle tournure qu'un jour Rouspineau etait venu annoncer a madame Haupois-Daguillon que si elle le voulait bien il n'attendrait plus M. son fils sur le palier de celui-ci, parce qu'il avait peur d'etre jete du haut en bas de l'escalier. Ce jour-la, madame Haupois-Daguillon avait juge que le moment etait arrive d'intervenir personnellement; elle etait, il est vrai, malade et obligee de garder le lit; mais, loin d'etre une condition mauvaise, cela pouvait servir son dessein au contraire; elle n'avait pas a chercher le moyen de faire faire sa proposition a son fils, elle la lui adresserait elle-meme directement, car elle n'admettait
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