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re intervenir Madeleine pour l'opposer a Cara. Cependant, pour avoir reussi de ce cote, tout n'etait pas dit: maintenant il fallait voir ce que Madeleine repondrait; accepterait-elle le role qu'il lui destinait? Aimait-elle Leon? Voudrait-elle pour mari d'un homme qui avait pris Cara pour femme? Enfin consentirait-elle a abandonner le theatre? Toutes ces questions se pressaient dans son esprit pendant qu'il se rendait de la rue Royale a la rue de Chateaudun, et il etait oblige de reconnaitre qu'elles etaient graves, tres-graves. Au _noumero qouarante-houit_, comme disait Sciazziga, le concierge a qui il s'adressa pour demander mademoiselle Harol lui repondit de monter au troisieme etage; la, une femme de chambre a l'air discret et honnete lui ouvrit la porte et l'introduisit dans un petit salon tres-convenable, qui n'avait que le defaut d'etre beaucoup trop encombre; en le meublant, Sciazziga, qui avait fait pendant son absence gerer sa maison de commerce, avait profite de cette occasion pour vendre tres-cher a son eleve une quantite de meubles dont celle-ci n'avait aucun besoin. Byasson n'eut pas longtemps a attendre: presque aussitot Madeleine parut et vint a lui les deux mains tendues: --Cher monsieur Byasson, dit-elle de sa belle voix harmonieuse et tendre, combien je suis heureuse de vous voir et que je vous remercie de m'avoir fait passer votre carte hier! me pardonnez-vous ma reponse? --Ce serait moi, ma chere enfant, qui devrait vous demander si vous me pardonnez ma visite. --J'etais si emue que je n'ai pu ajouter a cette emotion celle que votre visite m'aurait donnee; j'avais besoin de calme, il me fallait aller jusqu'au bout sans defaillance, et j'avais peur de moi; c'est chose si terrible de paraitre devant ce public indifferent qui, en quelques minutes, peut vous condamner a une mort honteuse; mais ne parlons pas de cela. --Votre triomphe a ete splendide. --J'ai ete heureuse. Mais dites-moi, je vous prie, comment se porte mon oncle, comment se porte ma tante? --Ils vont bien, quoique depuis votre depart ils aient ete cruellement eprouves; quand vous les verrez, vous les trouverez bien vieillis; votre oncle n'est plus le vieux beau qui montait si fierement les Champs-Elysees, et votre tante n'a plus son activite d'autrefois; mais vous ne me demandez pas de nouvelles de Leon? Parlant ainsi, il l'avait regardee en face; il vit qu'elle palissait. --J'ai lu les journaux, dit-elle en bais
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