FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   229   230   231   232   233   234   235   236   237   238   239   240   241   242   243   244   245   246   247   248   249   250   251   252   253  
254   255   256   257   258   259   260   261   >>  
omme s'il voulait prononcer un discours, il se tourna a demi vers Madeleine: --Ma chere enfant, dit-il, je n'ai pas a revenir sur les propositions que notre ami Byasson a bien voulu te porter en notre nom: nous souhaitons que tu deviennes notre fille en acceptant de prendre Leon pour ton mari. Ceci bien entendu, je dois t'expliquer pourquoi nous n'avons pas cru devoir accueillir cette idee de mariage lorsque Leon nous en a parle pour la premiere fois. D'abord il faut que tu saches qu'a ce moment Leon ne nous a pas dit qu'il eprouvait pour toi une passion toute-puissante, il n'a alors parle que d'un sentiment de vive tendresse, d'estime, de sympathie, d'affection, et c'est seulement apres ton depart qu'il nous a avoue cet amour. Cette explication prealable etait indispensable, car elle te fait comprendre notre reponse. En principe, nous voulions pour notre fils une femme qui lui apportat une fortune egale a la sienne. Tu n'avais pas cette fortune, il s'en fallait de beaucoup, il s'en fallait de tout. Nous ne pouvions donc consentir a un mariage entre ton cousin et toi. Ce manque de fortune etait le seul reproche que nous eussions a t'adresser, mais, avec nos idees, il etait decisif. Et il l'etait d'autant plus que nous ne savions pas, je viens de te le dire, quelle etait la nature du sentiment que Leon eprouvait pour toi; nous croyions a une simple inclination, a une affection entre cousins; c'etait un amour, un amour reel, profond. Aujourd'hui, ma chere Madeleine, les conditions ne sont plus ce qu'elles etaient alors, et ce que nous demandons a celle que nous choisissons pour bru, c'est qu'elle nous ramene notre fils, c'est qu'elle nous le rende, c'est qu'elle le sauve, lui et son honneur. Cela dit, je dois ajouter que nous ne renoncons pas entierement a nos idees de fortune pour Leon. Nous les modifions, voila tout. Jusqu'a ce moment, M. Haupois avait parle avec une certaine gene; mais, arrive a ce point de son discours, car c'etait bien un discours, il reprit toute son aisance. Evidemment il se sentait sur de lui, et maintenant il avait confiance dans sa parole: --Ce que nous voulons, c'est que Leon soit dans une belle position; il a ete eleve pour cette position, il doit l'occuper, et puisque sa femme ne peut pas lui donner la dot sur laquelle nous comptions, c'est a nous de fournir ce qu'elle n'apporte pas. Tu es notre niece, il est tout naturel que nous te dotions. Nous donnerons donc une part de notre maison
PREV.   NEXT  
|<   229   230   231   232   233   234   235   236   237   238   239   240   241   242   243   244   245   246   247   248   249   250   251   252   253  
254   255   256   257   258   259   260   261   >>  



Top keywords:

fortune

 
discours
 

fallait

 
affection
 
Madeleine
 

mariage

 

moment

 

eprouvait

 
sentiment
 
position

etaient
 

apporte

 

choisissons

 

conditions

 

demandons

 

cousins

 

nature

 

quelle

 
savions
 
croyions

simple

 

profond

 

Aujourd

 

fournir

 

inclination

 

maison

 
Evidemment
 
sentait
 

maintenant

 
aisance

reprit

 
arrive
 

donner

 
confiance
 
parole
 

donnerons

 
occuper
 

voulons

 

puisque

 
certaine

honneur

 

ajouter

 

comptions

 

ramene

 

dotions

 

renoncons

 
entierement
 

naturel

 

autant

 

Haupois