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er l'engagement qui me lie a lui, il a stipule un dedit de 200,000 francs au cas ou je quitterais le theatre avant l'expiration de cet engagement. A ce moment 200,000 francs c'etait une grosse somme; mais maintenant je vaux mieux que cela, et je leur gagnerai plus de 200,000 francs en continuant de partager mes appointements avec eux. Ils arrivaient devant la porte de la maison Haupois-Daguillon. En montant l'escalier, Byasson sentit le bras de Madeleine trembler sous le sien. Il s'arreta, et se penchant vers elle en parlant a mi-voix: --N'oubliez pas, chere enfant, que dans cette maison desolee vous allez remplir le role de la Providence. La premiere personne qu'ils trouverent en entrant dans les magasins fut Saffroy, qui, lorsqu'il apercut Madeleine au bras de Byasson, resta immobile comme s'il etait petrifie. En ces derniers temps, sa situation dans la maison avait pris une importance de plus en plus preponderante; les chagrins, les preoccupations, les voyages avaient paralyse M. et madame Haupois-Daguillon, et chaque fois qu'ils avaient du abandonner une part de leur autorite, c'etait Saffroy qui s'en etait empare pour ne plus la ceder. Il voyait le jour proche ou il prendrait en main la direction entiere de la maison. Leon marie par un vrai mariage avec Cara, M. et madame Haupois-Daguillon accables, ne pourraient pas rester a Paris; ils se retireraient sans aucun doute dans le calme de la campagne, a Noiseau; alors qui heriterait de cette maison si ce n'est lui? Qui se devouerait si ce n'est lui? Que venait faire Madeleine? Que voulait-elle? Qu'avait-il a craindre d'elle? Ces questions s'etaient a peine presentees a son esprit que Madeleine, ayant passe devant lui avec une courte inclination de tete, etait entree dans le bureau de M. et de madame Haupois-Daguillon. --Voici mademoiselle Madeleine, dit Byasson, je lui ai fait part de vos desirs, et elle a voulu vous apporter elle-meme sa reponse a vos propositions. Puis, pendant que Madeleine embrassait son oncle et sa tante,--celle-ci la serrant avec effusion dans ses bras,--Byasson sortit en ayant soin de bien refermer la porte. Apres le premier moment donne aux embrassements, il y eut un temps d'embarras pour tous, qui, bien que court en realite, leur parut long et penible: ils ne disaient rien; ils evitaient meme de se regarder. Ce fut M. Haupois qui rompit ce silence: il s'appuya le dos a la cheminee, et, mettant sa main dans son gilet c
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