. En consequence elle fut
licenciee par decret. Le comite proposa ensuite l'abolition des
Differens[1] ministeres. Des ministres etaient des puissances qui avaient
encore trop d'importance, a cote des membres du comite de salut public. Ou
ils laissaient tout faire au comite, et alors ils etaient inutiles; ou bien
ils voulaient agir, et alors ils etaient des concurrens[1] importuns.
L'exemple de Bouchotte, qui, dirige par Vincent, avait suscite tant
d'embarras au comite, etait un exemple assez instructif. En consequence les
ministeres furent abolis. A leur place, on institua les douze commissions
suivantes:
1. Commission des administrations civiles, police et tribunaux;
2. Commission de l'instruction publique;
3. Commission de l'agriculture et des arts;
4. Commission du commerce et des approvisionnemens[1];
5. Commission des travaux publics;
6. Commission des secours publics;
7. Commission des transports, postes et messageries;
8. Commission des finances;
9. Commission de l'organisation et du mouvement des armees de terre;
10. Commission de la marine et des colonies;
11. Commission des armes, poudres et exploitations des mines;
12. Commission des relations exterieures.
Ces commissions, dependantes du comite de salut public, n'etaient autre
chose que les douze bureaux entre lesquels on avait partage le materiel de
l'administration. Hermann, qui presidait le tribunal revolutionnaire
pendant le proces de Danton, fut recompense de son zele par la qualite de
chef de l'une de ces commissions. On lui donna la plus importante, celle
_des administrations civiles, police et tribunaux_.
D'autres mesures furent prises pour augmenter encore la centralisation du
pouvoir. D'apres l'institution des comites revolutionnaires, il devait y en
avoir un par chaque commune ou section de commune. Les communes rurales
etant tres-nombreuses et peu populeuses, le nombre des comites etait trop
grand, et leurs fonctions presque nulles. Leur composition d'ailleurs
presentait un grand inconvenient. Les paysans etant fort revolutionnaires
pour la plupart, mais illettres, les fonctions municipales etaient en
general echues aux proprietaires retires dans leurs terres, et fort peu
disposes a exercer leur pouvoir dans le sens du gouvernement; de cette
maniere, la surveillance des campagnes, et surtout des chateaux, se faisait
fort mal. Pour remedier a ce facheux etat des choses, on supprima les
comites revolutionnaires des com
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