t qu'on ne se piquait pas d'executer
fidelement; ainsi les mesures et la distribution reelles du tombeau de
Ramses IV (Fig.152) sont en desaccord avec les cotes et l'agencement du
plan qu'un papyrus du musee de Turin nous a conserve (Fig.153).
[Illustration: Fig. 152]
[Illustration: Fig. 153]
Rien pourtant n'etait plus simple que la disposition generale: une porte
carree, tres sobre d'ornements, un couloir qui aboutit a une chambre
plus ou moins etendue, au fond de laquelle s'ouvre un second corridor
qui conduit a une seconde chambre, et de la parfois a d'autres salles,
dont la derniere renfermait le cercueil. Dans quelques tombeaux, le tout
est de plain-pied et une pente douce, a peine coupee par deux ou trois
marches basses, conduit de l'entree a la paroi du fond. Dans d'autres,
les parties sont disposees en etage l'une derriere l'autre. Un escalier
long et raide, et un corridor en pente (A) menent, chez Seti Ier
(Fig.154), a un premier appartement (B), compose d'une petite
antichambre et de deux salles a piliers. Un second escalier (C), ouvert
dans le sol de l'antichambre, mene a un second appartement (D) plus
vaste que le premier, et qui abritait le sarcophage. Le tombeau n'etait
pas destine a s'arreter la. Un troisieme escalier (E) avait ete pratique
au fond de la salle principale, qui devait sans doute mener a un nouvel
ensemble de pieces: la mort du roi a seule arrete les ouvriers. Les
variantes de plan ne sont pas tres considerables, si on passe d'un
hypogee a l'autre. Chez Ramses III, la galerie d'entree est flanquee de
huit petites cellules laterales. Presque partout ailleurs, on ne
remarque de differences que celles qui proviennent du degre d'achevement
des peintures et du plus ou moins d'etendue des couloirs. Le plus petit
des hypogees s'arrete a 16 metres, celui de Seti Ier, qui est le plus
long, descend jusqu'a plus de 150 metres et n'est pas acheve. Les memes
ruses qui avaient servi aux ingenieurs des pyramides servaient a ceux
des syringes thebaines pour depister les recherches des malfaiteurs,
faux puits destines a derouter les indiscrets, murailles peintes et
sculptees baties en travers des couloirs; l'enterrement termine, on
obstruait l'entree avec des quartiers de roche, et on retablissait du
mieux qu'on pouvait la pente naturelle de la montagne.
[Illustration: Fig. 154]
Seti Ier nous a legue le type le plus complet que nous possedions de ce
genre de sepulture; figures et hieroglyphes y sont
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