oldats, danses de
guerre, sieges de forteresses, batailles sanglantes. La XVIIIe dynastie
continue, en cela comme en tout, la tradition des ages precedents. Ai
retrace, dans son bel hypogee de Tell-el-Amarna, les episodes de son
Mariage avec la fille de Khouniaton. Nofirhotpou de Thebes avait recu
d'Harmhabi la decoration du Collier d'or; il reproduit avec complaisance
les moindres circonstances de l'investiture, le discours du roi,
l'annee, le jour ou lui fut conferee la recompense supreme. Tel autre,
qui avait travaille au cadastre, se montre accompagne d'arpenteurs
trainant la chaine et preside a l'enregistrement de la population
humaine, comme Ti presidait jadis au denombrement de ses boeufs. La
stele elle-meme participe au caractere nouveau que revet la decoration
murale. Elle proclame, outre les prieres ordinaires, le panegyrique du
mort, le resume de sa vie, trop rarement son _cursus honorum_ avec dates
a l'appui.
[Illustration: Fig. 151]
Quand l'espace le permettait, le caveau tombait directement sous la
chapelle. Le puits, tantot etait pratique au coin d'une des chambres,
tantot s'amorcait au dehors en avant de la porte. Dans les grandes
necropoles, a Thebes par exemple ou a Memphis, la superposition des
trois parties n'etait pas toujours possible; a vouloir donner au puits
la profondeur normale, on risquait d'effondrer les tombeaux situes a
l'etage inferieur de la montagne. On remedia a ce danger, soit en
poussant fort loin un couloir, a l'extremite duquel on forait le puits,
soit en disposant, sur un meme plan horizontal ou moderement incline,
les pieces que le mastaba placait sur un meme plan vertical. Le couloir
est alors perce au milieu de la paroi du fond; la longueur moyenne en
varie entre 6 et 40 metres. Le caveau est presque toujours petit et sans
ornement, ainsi que le couloir. L'ame, sous les dynasties thebaines, se
Passait aussi bien de decoration que sous les dynasties memphites; mais
quand on se decidait a garnir les murailles, les figures et les
inscriptions avaient trait a sa vie et fort peu a la vie du double. Au
tombeau de Harhotpou, qui est du temps des Ousirtasen, et dans les
hypogees du meme genre, les murs, celui de la porte excepte, sont
partages en deux registres. Le superieur appartient au double et porte,
avec la table d'offrandes, l'image des memes objets de menage qu'on voit
dans certains mastabas de la VIe dynastie: etoffes, bijoux, armes,
parfums, dont Harhotpou avait besoin po
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