considerable, selon les dimensions qu'on
pretendait donner au tombeau. Cette operation avait le double avantage
de creer sur le devant une petite plate-forme fermee de trois cotes, et
de developper en facade une surface a peu pres verticale, qu'on
decorait, ou non, a la fantaisie du maitre. La porte pratiquee au
milieu, quelquefois n'avait point de cadre, quelquefois etait encadree
De deux montants et d'un linteau legerement saillants. Les inscriptions,
quand elle en avait, etaient fort simples. Dans le haut, une ou
plusieurs lignes horizontales. A droite et a gauche, une ou deux lignes
verticales, accompagnees d'une figure humaine assise ou debout: c'etait,
avec une priere, le nom, les titres et la filiation du defunt. La
chapelle n'a, en general, qu'une seule chambre carree ou oblongue, au
plafond plat ou legerement voute, sans autre jour que de la porte.
Quelquefois des piliers, tailles en pleine pierre au moment de
l'excavation, lui donnent l'aspect d'une petite salle hypostyle. Amoni
et Khnoumhotpou, a Beni-Hassan, avaient chacun quatre de ces piliers
(Fig.149); d'autres en ont six ou huit et sont d'ordonnance
irreguliere. L'hypogee n deg. 7 etait d'abord une simple salle a plafond
arrondi, de six colonnes sur trois rangs. Plus tard, il fut agrandi vers
la droite, et la partie nouvelle forma une sorte de portique a plafond
plat supporte par quatre colonnes (Fig.150).
[Illustration: Fig. 146]
[Illustration: Fig. 147]
[Illustration: Fig. 148]
[Illustration: Fig. 149]
[Illustration: Fig. 150]
Menager un serdab dans la roche vive etait presque impossible, et,
d'autre part, c'etait exposer les statues mobiles au vol ou a la
mutilation que les laisser dans une piece accessible a tout venant. Le
serdab fut transforme et se combina avec la stele des mastabas antiques.
La fausse porte d'autrefois devint une niche pratiquee dans la muraille
du fond, presque toujours en face de la porte reelle. Les statues du
mort et de sa femme y tronent, sculptees dans la pierre vive. Les parois
sont ornees des scenes de l'offrande, et la decoration entiere de
l'hypogee converge vers elle, comme celle du mastaba convergeait vers la
stele. C'est toujours, dans l'ensemble, la meme serie de tableaux, mais
avec des additions notables. La marche du cortege funeraire, la prise de
possession du tombeau par le double, qui sont a peine indiquees
autrefois, s'etalent avec ostentation sur les murs de l'hypogee thebain.
Le convoi se deroule avec
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