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fusion de paroles dans lesquelles il etait difficile de distinguer les voix et les cris. --Taisez-vous donc! cria le sergent. Il se fit un intervalle de silence. J'en profitai pour appeler a mon tour M. de Planfoy de toute la force de mes poumons, et alors il me sembla qu'il se produisait un mouvement distinct dans ce grouillement humain. --Le voila! cria une voix. Presque aussitot M. de Planfoy m'apparut eclaire par la lumiere de la lanterne qu'un soldat dirigeait dans ce trou noir. --Ah! mon cher enfant, s'ecria M. de Planfoy, je savais bien que tu me retrouverais; laisse-moi respirer: on etouffe la dedans. La porte etait deja refermee, et au-dessus des clameurs confuses, on n'entendait plus qu'une voix puissante qui criait "Vive la Republique." --Ma femme, mes enfants, demanda M. de Planfoy. Je le rassurai et nous nous mimes en route pour la rue de Reuilly par les rues detournees du quartier Popincourt, car, apres avoir arrache M. de Planfoy a la prison, je ne voulais pas l'exposer a recevoir une balle. En marchant, il me raconte comment il a ete arrete et ce qu'il a souffert depuis deux jours. --Quand les soldats ont escalade la barricade, me dit-il, j'ai voulu les empecher de se jeter sur les malheureux qui ne se defendaient pas. Mal m'en a pris. Ils se sont jetes alors sur moi et m'ont entraine a la caserne de Reuilly, ou ils m'ont laisse apres m'avoir signale comme combattant pris sur la barricade. Etre a Reuilly, a deux pas de chez moi, ce n'etait pas tres-inquietant, et je me dis que je pourrais envoyer un mot a ma femme qui saurait bien trouver moyen de me faire relacher. Mais ce mot, il fallait l'envoyer, et quand je fis cette demande, on me repondit en me fermant la porte de la prison sur le nez. Je restai enferme jusqu'au soir et je commencai a faire des reflexions serieuses. Pour ne pas compliquer ma situation deja assez grave, je dechirai en morceaux microscopiques les papiers que vous m'aviez remis, trouvant plus prudent de les aneantir que de les laisser tomber aux mains de la police: Ai-je bien fait? Je n'en sais rien. --Ni moi non plus; mais je crois que j'aurais agi comme vous. --Le soir venu, ma porte s'ouvrit et je trouvai un peloton qui m'attendait.--"Si vous voulez vous sauver ou si vous criez, me dit le sergent, ordre de tirer." Les soldats m'entourerent et je les suivis. On prit la direction de la bastille, et je crus qu'on me conduisait a la Prefecture de police. En
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