, Petrus inquisito veri, etc.
On peut y remarquer ce vers:
Praeteriit, sed non periit, transivit ad esse.
La chronique de Richard de Poitiers, moine de Cluni, en contient une
quatrieme dont voici le premier vers mutile:
Bummorum major Petrus Abaelardus....
Rawlinson a extrait d'un manuscrit de la bibliotheque d'Oxford une
cinquieme epitaphe, assez remarquable par quelques vers sur le
nominalisme; elle commence par ces mots:
Occubuit Petrus; succumbit eo moriento
Omnis philosophia....
Philippe Harveng, theologien du XIIe siecle, en a compose ou conserve une
dont nous ne connaissons que le premier vers:
Lucifer occubuit, stellae radiate minores.
(C. _Ab. Op._, praefat. in fin. pars II, ep. XXIII, p. 342.--_Thes.
anecd. noviss._, t. III, _Dissert. isag_ XXII.--_Ex chronic._, Wilelm.
Godel. et Rich. pict., _Rec. des Hist._, t. XII, p. 415 et 675.--_P. Ab.
et Hel. Epist._, edit. a R. Rawlinson, 1718.--P. Harveng., _Op._, p.
801.--_Hist. eccles. paris._, auct. Dubois, t. II, l. XIII, c. VII, p.
178.--_Hist. litt._, t. XII, p. 101 et 102.)]
"Ainsi, chere et venerable soeur en Dieu," ecrivait l'abbe de Cluni a
l'abbesse du Paraclet, "celui a qui vous vous etes, apres votre liaison
charnelle, unie par le lien meilleur et plus fort du divin amour, celui
avec lequel et sous lequel vous avez servi le Seigneur, celui-la,
dis-je, le Seigneur, au lieu de vous, ou comme un autre vous-meme, le
rechauffe dans son sein, et au jour de sa venue, quand retentira la voix
de l'archange et la trompette de Dieu descendant du ciel, il le garde
pour vous le rendre par sa grace." Nous n'avons point la reponse
d'Heloise; mais nous savons que quelque temps apres, dans le mois de
novembre, Pierre le Venerable se rendait au Paraclet. Pour complaire a
l'abbesse, il avait fait enlever de l'eglise de Saint-Marcel, en secret
et a l'insu de ses religieux, les restes mortels d'Abelard, et il les
apportait a leur derniere demeure. Dans une lettre ou elle le remercie,
Heloise lui dit simplement: "Vous nous avez donne le corps de notre
maitre[344]."
[Note 344: "Corpus magistri nostri dedistis." On pourrait croire
par la place ou se lit cette phrase, qu'il s'agit du corps de
Notre-Seigneur, et que Pierre disant la messe au Paraclet y donna la
communion aux religieuses. Mais il y aurait _Corpus DOMINI nostri_ (_Ab.
Op._, pars II, ep. XXIII, p. 342 ep. XXIV. Heloiss. ad Petr. Abb. clun.,
p. 343). M. Boisset, a qui nous devons
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