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e datif, le rapport d'action a passion, de moyen a resultat, sont assurement des conceptions de l'esprit, et si l'on n'avait pas soin de les analyser comme telles, on ferait de la mauvaise grammaire. Ainsi le rapport de possession serait une definition bien vague et bien insuffisante de celui qui est exprime par le genitif, lequel exprime entre autres une forme de possession particuliere, celle de l'attribut par le sujet; le rapport de l'agent au patient que represente en general celui du sujet au regime ou du nominatif a l'accusatif, se rattache souvent a celui de l'effet a la cause; enfin l'ablatif qui correspond a l'idee de moyen, designe souvent ce qu'on appelle dans l'ecole _la cause instrumentale_. Il y a la un assez grand nombre d'idees de relation, necessaires a l'esprit humain qui les emploie, transporte ou convertit avec une liberte et une autorite singulieres. La grammaire est confuse et inexacte si elle ne les distingue, les ordonne et les definit; et quand elle fait cette operation sur les mots, elle decrit en meme temps des idees necessaires a l'intelligence, et touche a ce qu'un philosophe allemand appelle l'architectonique de l'esprit humain. Le fait-elle dans un point de vue vraiment psychologique, elle cesse de regarder ces notions comme de simples necessites de la pensee. L'esprit, en effet, ne les emploie pas uniquement comme les seuls moyens d'avoir des choses une conception qui lui serve. Il y croit en meme temps qu'il en use, c'est-a-dire qu'il a l'invincible conviction que ces rapports sur lesquels il raisonne sont effectivement les rapports externes des choses, et qu'en dehors de lui il y a des causes, des effets, des agents, des moyens, des resultats, etc.; en un mot, que cette liaison ideale de ses perceptions est la copie fidele des relations entre les objets de la nature. Comme les noms qui les designent, les choses ont pour lui leurs cas, et le monde reel serait incomprehensible s'il n'etait pas tel qu'il est compris. Encore sous ce rapport, on voit que la grammaire suggere et suppose une ontologie. Est-ce donc qu'il n'y ait pas en grammaire de pures questions de mots, exclusivement relatives a l'expression independamment de la realite qu'elle exprime, et qui n'appartiennent qu'a la nature propre du langage en general ou d'une langue en particulier? Si vraiment, et toute langue offre de ces questions-la. Par exemple, que les cas soient designes par les desinences des mots comme en latin,
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