hie. Brucker, dont le savant ouvrage contient
presque tout ce que ses successeurs n'ont fait que remanier, donne tout
ce qu'on pouvait donner de son temps. (_Hist. crit. phil._, t. III, p.
731-764.) Buhle a compris toute la scolastique dans son introduction,
mais le peu qu'il dit d'Abelard est remarquable. (_Trad. franc._, 1810,
t. I, _Introd._, sect. III, p 686-801.) Tennemann lui consacre un
article interessant et assez etendu, mais ou il ne parle guere que de
theologie. (_Gesch. der Phil._, t. I, c. v, sect. II, p. 167-202 et dans
la trad. franc. de son Manuel, t. I, Sec. 260.) Tiedemann procede a peu
pres de meme. (_Gesch. der Phil._, t. IV, c. VIII, p. 277-290.) M.
Degerando a peu ajoute a ce qu'il avait lu dans Brucker. (_Hist.
comparee_, t. IV, c. XVI, p. 396-408.) Rixner donne des indications
utiles; mais lui aussi ne connaissait pas le philosophe (t. II, A., p.
28-31). Hegel et Schleiermacher disent tres-peu de chose. (Heg., t. III,
p. 170; t. XV des OEuvr. compl.--Schleierm., _Gesch. der neu. Phil._,
per. I, p. 190.) C'est encore un memoire de Meiners sur les realistes
et les nominalistes (_Comment. Soc. Gott._, vol. XII, p. 29), qu'on
pourrait le plus utilement consulter de tout ce qui a paru avant la
publication de M. Cousin. (Ouvr. ined. d'Ab., 1830.) On doit lire aussi
l'ouvrage deja cite de M. Rousselot. Ritter, qui cependant a ecrit tout
recemment, ne parle aussi que de theologie. Il est vrai que son ouvrage
est intitule: _Histoire de la philosophie chretienne_. (Allem., t. III,
t. X, c. v, Hambourg, 1844.)]
Sans doute, la psychologie, qui depuis Descartes a joue un si grand
role, y est releguee a une place etroite et obscure. Elle ne s'y trouve
en quelque sorte qu'a l'etat rudimentaire, si l'on continue a separer la
psychologie de la logique, qui, sous beaucoup de rapports, est, comme
elle, une science descriptive de nos facultes; mais la logique, comme on
l'a vu, occupait alors le premier rang, et la logique n'allait pas sans
une certaine metaphysique. L'homme ne raisonne que sur des etres reels
ou fictifs, percus par ses sens ou concus par son esprit. Etre est
le noeud de tous ses jugements, et le verbe virtuel de toutes ses
propositions. Donc, point de logique qui ne suppose une ontologie. La
logique est demonstrative, sans pour cela demontrer l'ontologie, comme
la geometrie est la science exacte de figures possibles, sans qu'elle
prouve que les figures soient reelles. Mais comme l'esprit humain croi
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