elative a une autre, elle est _ad aliquid_,
lorsqu'elle est _d'une autre_, en ce sens qu'elle en depend, comme la
paternite et la filiation dependent mutuellement l'une de l'autre. Sans
doute cette relation est exprimee par le genitif, ce qui est _d'un_
autre, _quod est aliorum_; mais le genitif n'exprime pas uniquement la
simple assignation de ce qui est possede a ce qui possede, il enonce
aussi la relation de dependance essentielle, comme lorsqu'on dit: Le
pere est le pere du fils. Dans cette proposition, on peut entendre
egalement et que la substance du pere est dans un certain rapport avec
le fils ou que les deux substances se concernent, et qu'il y a du pere
au fils une relation necessaire qui fait que l'un ne peut etre sans
l'autre.
[Note 476: _Dial._, p. 206. A la maniere dont parle Abelard, il
parait avoir connu le texte meme de Macrobe. (_In somn. Scip._, l. II,
C. XIV.)]
L'etude des autres categories, meme celle de qualite, nous apprendrait
peu de chose, et nous passons au livre III.
La seconde partie de l'Organon est le traite _super periermenias_, comme
l'appelle Abelard, qui n'etait pas le seul a prendre ce titre pour un
seul mot: [Grec: Ermaeneia], Hermeneia; _de Interpretatione_, comme
disent les premiers traducteurs; _du langage_ ou _de la proposition_,
comme dit le dernier traducteur de la Logique. Dans la Dialectique
d'Abelard, qui est son Organon, la premiere partie est terminee par un
livre _de Interpretatione_, qui succede aux _Predicaments_, et ce
livre III est, a beaucoup d'egards, comme dans Aristote, une grammaire
generale[477]. La sont veritablement traitees les parties du discours,
et notamment le nom et le verbe. Cependant on y remarque quelque
dissidence sur les questions communes entre les dialecticiens et les
grammairiens, et Abelard se prononce en general pour les premiers. Il
serait impossible de le suivre dans le detail de ses recherches sur les
mots, et nous marcherons ici rapidement.
[Note 477: _Dial._, pars I, l. III, p. 209, 226.--_De la Log.
d'Arist._, t. I, p. 183.--_Log. d'Arist._, trad. par le meme, t. I, p.
147.]
Guillaume de Champeaux est souvent cite. Il parait evident qu'il avait
touche a toutes les parties de la dialectique, et produit, sur maintes
questions, des vues nouvelles qui ne manquent pas de subtilite. De ces
questions, celle qui semble le plus occuper Abelard, est la question de
savoir ce que c'est que la signification des mots. On a deja vu tout
a l'h
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