ce pas au meme cas que celle de l'universel,
c'est-a-dire au nominatif, elle se fait au genitif.... _De cette ligne_,
une partie est cette petite ligne, une autre partie, cette autre petite
ligne; _de ce peuple_, une partie est cet homme, une autre partie, cet
autre homme..., tandis qu'on ne dit pas que Caton, Virgile ... sont des
parties de l'homme (espece), mais Caton, Virgile est homme.... Mais il
faut regarder au sens plutot qu'aux paroles....
"Comme la division reguliere du genre ne se fait point par ses especes
quelconques, mais par ses especes les plus prochaines, de meme, la
division du tout ne doit pas se faire par les parties qu'on voudra, mais
par les parties principales. On blamerait celui qui diviserait l'oraison
par syllabes ou par lettres, qui sont les parties des parties; l'ordre
naturel est que la division se fasse en ces parties, dont l'union
constitue immediatement le tout, et que l'on decompose l'oraison en
expressions et celles-ci en syllabes."
Mais quelles parties convient-il d'appeler principales, et quelles,
secondaires? Regardez-vous comment le tout se constitue, les principales
sont parties, non des parties, mais du tout, comme dans l'homme l'ame
et le corps. Regardez-vous comment le tout se detruit, les parties
principales sont celles dont la suppression detruit la substance du
tout, comme la tete dans l'homme.
La premiere classification est arbitraire. Elle veut, par exemple, que
les parties principales de la maison soient les murs, le toit et les
fondements. Mais s'il convient de diviser la maison en deux, mettant
d'un cote les murs avec leurs fondements, et de l'autre le toit, les
fondements ne seront plus partie principale, mais partie de partie. On
peut a volonte dans un compose quelconque rendre secondaire une partie
principale, et reciproquement. Dans l'autre opinion, on n'hesite pas a
admettre comme principales des parties de parties, dans l'homme, par
exemple, la tete, laquelle est une partie du corps qui est une partie
de l'homme, dont l'autre partie est l'ame; on regarde seulement quelles
sont les parties qui, en se detruisant, detruisent la substance du tout.
Mais si vous detruisez une petite pierre de la muraille d'une maison,
comme cette pierre est un des elements de sa substance, cette substance
est atteinte, le tout cesse d'exister, la maison est detruite; ou ce qui
reste est un autre tout, une autre maison; ce n'est qu'une partie de la
premiere. En vain diriez-vous que la
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