it tout cela confusement. Le nom de la substance
generique ou specifique determine, assigne la qualite a la substance, en
designant la substance, en tant qu'_informee_ par les qualites; mais il
ne donne pas une pleine connaissance comme la definition qui decompose.
L'interpretation s'applique au nom; elle est necessaire, notamment quand
le doute porte sur la substance nommee, et que l'on ne sait a quelle
substance le nom est impose. Puis on y ajoute la definition, lorsque
la propriete formelle est ignoree. "La definition doit toujours etre
convertible avec le defini; mais l'interpretation excede generalement
l'interprete. Ainsi nous n'appelons pas philosophes tous ceux qui aiment
la sagesse, mais seulement ceux qui ont bien saisi la doctrine de l'art
(la connaissance de la dialectique), tandis qu'on interprete le mot
_philosophe_ par _amateur de la sagesse_, c'est la composition et le son
du mot qui semblent le vouloir ainsi. Aussi cet exemple nous donne-t-il
la difference de la definition de nom a celle de chose."
La definition de chose, comme la division, est ou selon la substance, et
c'est la definition propre, ou selon l'accident, et elle doit s'appeler
alors description. La definition substantielle est celle qui comprend en
ses parties la matiere et la forme substantielle qui font la
substance de la chose, comme par exemple, le genre et les differences
substantielles. Les especes seules peuvent donc etre definies
substantiellement, car seules elles ont le genre et les differences
substantielles. Quant aux genres les plus generaux ou predicaments,
ils ne peuvent admettre la definition, car ils n'ont ni genres, ni
differences constitutives, puisqu'ils ne tirent point d'ailleurs leur
constitution, et qu'ils sont supremes principes des choses. De meme les
individus sont indefinissables, parce qu'ils manquent de differences
specifiques, n'ayant point par soi les differences auxquelles ils ne
participent que parce qu'ils font partie de l'espece. Les individus
d'une meme espece ne se distinguent entre eux que par les accidents de
la forme, qui _alterent_[550] seulement la substance et ne creent point
d'essence. Les accidents cesseraient d'etre accidents, si l'acces et le
retrait en enlevait quelque chose a la substance; c'est la l'effet des
formes substantielles des especes; d'elles depend la generation et
la corruption de la substance, c'est-a-dire que seules elles peuvent
produire les substances nouvelles et en change
|