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e la _chimere_, un concept vain et mauvais, s'il n'y avait pas d'homme du tout. [Note 566: Abelard altere un peu la pensee d'Aristote et la transforme en proposition generale. Aristote dit seulement que, bien que ce qui n'est pas puisse etre pense (_opinabile_), il n'en faut pas conclure que ce qui n'est pas soit quelque chose, puisque cette pensee ou opination, _opinatio_, est, non qu'il est, mais qu'il n'est pas. Tel est le sens de la version do Boece qu'Abelard avait apparemment sous les yeux (_De Interp_., ed. sec., I. V, p. 423). Dans le texte grec, il y a litteralement: "Le non-etre, parce qu'il est _pensable_ (_opinabile_), n'est pas pour cela dit avec verite etre quelque chose de reel, _ens quiddam_, puisque nous ne pensons pas qu'il soit, mais qu'il n'est pas." (_Hermen_., XI.) Au reste, si l'on voulait approfondir toute cette partie de la logique d'Abelard, il faudrait se reporter a sa Dialectique; la, a l'occasion de la proposition et du predicat, il expose sous une autre forme une partie des idees que nous retrouvons ici. (_Dial_., p. 237-251.)] La verite et la faussete ne s'appliquent qu'aux concepts composes, soit qu'ils joignent, soit qu'ils divisent, c'est-a-dire soit affirmatifs, soit negatifs. Car il faut qu'il y ait possibilite de deliberation ou de jugement, pour que les concepts soient vrais ou faux. On juge suivant le concept ou par le concept; et le concept par lequel on juge n'est pas la meme chose que le concept suivant lequel on juge; le concept par lequel on juge, c'est-a-dire la conception du jugement, n'est que l'operation par laquelle nous concevons une jonction ou une division d'ou resulte un jugement. Le concept suivant lequel (_secundum quem_) on juge, c'est-a-dire le concept qui est la base du jugement, est cette partie du concept total du jugement dans laquelle reside toute la force du jugement; tels sont les concepts des predicats. Le sujet n'est pose que pour recevoir la chose que nous voulons lui assigner par jugement; mais le predicat est pose _pour denoter l'etat auquel nous voulons que la chose soit rapportee par jugement_[567]; c'est-a-dire, en langage moins technique, pour assigner une chose a une autre en vertu d'un certain rapport. Le sujet est le terme pose en premier concept, et auquel est substituee la chose que le jugement y joint ou en separe; le predicat est dit du sujet, non le sujet du predicat. La force de la proposition etant dans ce qui _est dit_, toute la vert
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