puissances ou par impuissances, telles que rationnalite et
irrationnalite, ou toute autre forme de la substance; mais peut-etre la
citent-ils de preference pour exemple, parce que ses differences sont
plus connues d'avance.
"La derniere division est celle par la matiere et par la forme. En voici
une: "L'homme est en partie substance animale, en partie forme de
la rationnalite ou de la mortalite." L'animal compose l'homme
materiellement, la rationnalite et la mortalite formellement: car
celles-ci etant des qualites ne pouvent se convertir en l'essence de
l'homme qui est substance; mais la substance d'animal est la seule qui
constitue l'homme par _l'information_ de ses differences substantielles.
Les differences substantielles sont celles qui _specifient_ ou changent
en especes les genre divises put elles (Porphyre)[539]. La rationalite
en effet et la mortalite, advenant a la substance d'animal, en font une
espece qui est l'homme. Mais en convertissant en espece la substance
du genre, elles ne passent pas elles-memes ensemble avec elle dans
l'essence de l'espece; ce sont les genres seuls qui deviennent especes,
sans rester toutefois separes des differences; sans la survenance des
differences, l'espece differenciee ne serait pas produite; c'est par
et non avec les differences que cette transformation a lieu. Si les
differences etaient avec le genres transportees dans l'espece, nous ne
nous rendrions pas a la doctrine de ceux qui veulent quo l'homme soit un
autre plus la rationnalite et la mortalite, non pas seulement un autre
_informe_ par ces deux differences, mais un animal et ces deux choses;
dans le premier cas trois font un, dans le second les trois sont trois,
et l'homme uni a la muraille n'est pas la meme chose que l'homme et la
muraille. Mais assurement nous serions forces d'admettre que ces memes
differences ensemble avec le genre viennent a la fois et se reunissent
de meme facon dans l'essence de l'espece; d'ou il resulterait qu'elles
sont de la substance de la chose et qu'elles entrent comme partie dans
la matiere. Car rien no recoit l'attribution de substance composee que
la matiere, parce que rien ne doit etre pris materiellement que la
matiere deja actuellement combinee a la forme; par la statua on no peut
entendre que l'airain figure, et non l'airain et la figure, puisque
la composition de la forme n'est pas de l'essence de la statue. "_La
statue_, dit Boece[540], _consiste dans ses parties_ (c'est-a-dire da
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