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petite pierre de la maison existe separement, la maison existait comme compose, et il ne suffit pas pour son existence que sa matiere subsiste. Autrement, comme elle se compose de bois et de pierres, on dirait que lorsqu'on a le bois et les pierres, on a la maison. Donc, du point de vue de la destruction, toutes les parties sont principales. A cette argumentation, qu'Abelard dit toute neuve, _novissimae_, voici comme on a tente de repondre. Vous dites que si cette petite pierre cesse d'etre, le tout dont elle fait partie n'est plus; soit, pourvu que la pierre soit vraiment partie principale, comme dans un tout de deux pierres. Mais pour appliquer cette conclusion a un tout qui est le tout des parties, mais qui est autre chose que ses parties, il faut ajouter au raisonnement cette constante: _Les parties etant parties et parties principales_. En effet, dans le consequent, elles sont prises comme tout, dans l'antecedent comme parties. Or une partie n'est pas le tout, ou la substance se multiplierait a l'infini. Il faut donc retablir l'unite du raisonnement qui manque d'une condition essentielle en logique, _la constance_, d'apres la regle: "Ou la constance n'est pas conservee dans l'enchainement, la conjonction des extremes ne suit pas[524]."--Mais alors comment accordez-vous que dans ces consequences fort connues: _Si l'homme existe, l'animal existe, et si l'animal, la substance_, la conjonction des extremes s'accomplisse? Car dans la premiere consequence, _animal_ suit comme genre, et dans la seconde, il precede comme espece. Faut-il donc, pour retablir la constance, faire l'insertion suivante: _Si l'homme existe, l'animal existe; et, si l'animal existe, comme animal est l'espece de la substance, la substance existe_. En verite, cela est inutile, le moyen terme peut egalement etre consequent pour le premier membre et antecedent pour le second. Il est donc vrai qu'une partie quelconque detruite detruit necessairement le tout, et que, du point de vue de la destruction de la substance, toutes les parties sont principales. [Note 524: "Ubi constantia non interseritur, conjunctio non procedit." C'est ainsi qu'Abelard donne cette regle du syllogisme: Les extremes et les moyens doivent necessairement etre homogenes. (_Analyt. post._, 1, vii.) Il n'avait pat sous les yeux le texte des Seconds Analytiques.] Mais si vous enlevez un ongle a Socrate, est-ce que toute la substance de Socrate perit? non, parce que l'homme ne co
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