is diverse pour les termes, dans Boece. (_De Syll. cat._, l. II, p.
599, et _In Topic. Arist._, p. 662.)]
CHAPITRE V.
SUITE DE LA LOGIQUE D'ABELARD.--_Dialectica,_ TROISIEME PARTIE, OU LES
TOPIQUES.--DE LA SUBSTANCE ET DE LA CAUSE.
Dans sa Logique, Aristote passe des Premiers Analytiques aux seconds, ou
du syllogisme a la demonstration. Nous ne trouvons point dans Abelard
le sujet des Seconds Analytiques traite d'une maniere complete. Tout
annonce qu'ici l'autorite lui manquait. Aussi la partie de son ouvrage a
laquelle il donne ce nom, est-elle la quatrieme; il la fait preceder par
les Topiques, titre de la cinquieme partie de l'Organon; et ses topiques
ne repondent pas tout a fait a ceux d'Aristote, qu'il n'avait pas.
Les Topiques d'Aristote traitent des lieux de la dialectique. Le
syllogisme dialectique est celui qui s'appuie sur des propositions
probables ou convenues entre les interlocuteurs. L'art de discuter ou
d'employer le syllogisme dialectique est l'objet des Topiques. L'ouvrage
que Ciceron a intitule de meme, concerne le meme sujet considere
du point de vue de l'orateur. La dialectique est necessaire a la
rhetorique; mais la discussion oratoire differe de la discussion
purement logique. La topique, depuis Ciceron, est toutefois devenue une
science du ressort des rheteurs plutot que des philosophes. Boece a
traduit les Topiques d'Aristote et commente ceux de Ciceron; puis il a
compose, d'apres ce dernier et d'apres Themiste, un ouvrage intitule
_des Differences topiques_ qui a servi de theme a celui d'Abelard.[492]
[Note 492: Boeth., _In Topic. Arist.,_ 1. VIII, p. 662.--_In Top.
Cic.,_ 1. VI, p. 767.--_De Diff. top.,_ 1. IV, p. 867.]
Le sujet d'un ouvrage sur les topiques est de sa nature presque
illimite. Il s'agit en effet de toutes les formes que peut prendre la
discussion, de toutes les sources ou elle peut puiser ses arguments.
Une classification est difficile a introduire entre les lieux de la
dialectique. Ciceron a propose une division, Themiste une autre, et
c'est a celle-ci que Boece a ramene la premiere. Abelard suit Boece;
mais tout ce travail a pour nous peu de prix, et la topique a presque
disparu de la science. Ce n'est que dans le detail qu'il est possible
de rencontrer ca et la des vues interessantes ou des idees qui meritent
d'etre recueillies.
Nous nous bornerons a deux exemples. Il n'y a rien de plus important
en metaphysique que ces deux idees, la substance et la cause.
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