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ioche font le binaire ou le nombre deux. Est-ce donc une chose que ce qui se compose de deux choses si distinctes et si distantes? Ainsi, disait-il, tout nom de nombre, le binaire, le ternaire, sont des noms pris des collections d'unite, _noms pris, sumpta_, ou, si l'on veut, abstraits. Abelard voit a cela quelque difficulte et trouve plus a propos de dire que le nombre est un nom substantif et particulier de l'unite, qui signifie egalement unite au singulier et au pluriel. Binaire, ternaire et les autres nombres, seront des noms du pluriel. "Ceux qui croient que dans les noms d'especes ou de genres, sont contenues non-seulement les choses unes de nature (les individus), mais encore celles qui sont substantiellement (mieux, _substantivement_) designees par ces noms, pourront appeler peut-etre les noms de nombre des especes, attendu qu'ils suivent plus la logique dans le choix, des noms que la physique dans la recherche de la nature des choses." Ceci s'adresse, comme on le voit, aux realistes. Comme le nombre, l'oraison est une quantite. Aristote appelle oraison les sons, ou, si l'on veut, les voix significatives, lorsqu'elles sont proferees en combinaison avec l'air lui-meme. "Cependant," dit Abelard, "le systeme de notre maitre voulait, je m'en souviens, que l'air seul, a proprement parler, fut entendu, resonnat et signifiat, etant seul frappe, et qu'on ne dit de ces sons qu'ils sont entendus ou significatifs qu'en tant qu'ils sont adjacents a l'air ou plutot aux parties d'air entendues ou significatives. Mais, a ce sens, on pourrait soutenir que toute forme de l'air, fut-ce sa couleur, est entendue et signifiee." Proprement, le son n'est entendu et ne signifie qu'autant que par le battement de l'air il est produit dans l'air et rendu par ce meme air sensible aux oreilles. Par les sens nous percevons les formes des substances, par l'ouie nous recevons et sentons le son profere. On demande quand cette oraison ou proposition: _L'homme est un animal_, laquelle n'a point de parties permanentes, devient significative; est-ce au commencement, au milieu, a la fin? La signification n'est accomplie qu'au dernier point du prononce. En vain dit-on qu'il faut alors que les parties qui ne sont plus signifient, parce qu'autrement il n'y aurait que la derniere lettre de significative. Ce n'est qu'apres que la proposition est toute prononcee que nous en tirons une pensee; nous la comprenons en rappelant a la memoire les parties pro
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