FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   155   156   157   158   159   160   161   162   163   164   165   166   167   168   169   170   171   172   173   174   175   176   177   178   179  
180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193   194   195   196   197   198   199   200   201   202   203   204   >>   >|  
t, marbres, tableaux, diamants, voitures_, c'etait par le luxe que ces femmes seduisaient les jeunes gens, et c'etait pour entretenir ce luxe que ceux-ci se ruinaient. Enfin elle partait cette femme et bientot ils en seraient delivres: apres tout, il etait jusqu'a un certain point admissible que Leon eut voulu, en restant avec elle pendant quelques jours, lui adoucir les chagrins de ce depart et de cette vente: il etait si bon, si tendre le brave garcon. Mais la vente avait eu lieu et le brave garcon n'etait pas revenu a la maison paternelle comme on l'esperait; ou plutot, s'il etait revenu rue de Rivoli, ce n'avait point ete pour y rester et y reprendre son domicile: tout au contraire. Un matin que M. et madame Haupois-Daguillon dejeunaient rue Royale comme ils le faisaient chaque jour, ils avaient vu entrer leur vieux valet de chambre, Jacques, avec une mine effaree. Le pere et la mere, qui n'avaient qu'une pensee dans le coeur, avaient senti tous deux en meme temps qu'il s'agissait de leur fils; et, comme Saffroy etait a table avec eux, ils avaient fait un meme signe a Jacques pour qu'il ne parlat pas. Saffroy etait trop fin pour n'avoir pas saisi ce signe, et bien qu'il eut le plus vif desir de savoir ce que Jacques venait annoncer, car il avait bien devine lui aussi qu'il s'agissait de Leon, il avait quitte la table pour rentrer au magasin. --Eh bien, Jacques? Ce fut le meme cri qui s'echappa des levres de M. et de madame Haupois-Daguillon. --M. Leon est venu il y a environ deux heures a son appartement; par malheur, je ne l'ai pas vu entrer, car je serais accouru pour prevenir monsieur et madame. --Alors, comment l'avez-vous su? --C'est Joseph qui, tout a l'heure, est venu me le dire. M. Leon a donne conge a Joseph et il l'a paye. Le pere et la mere se regarderent avec inquietude. Jacques, qui s'etait arrete un moment, comme s'il n'osait continuer, reprit bientot: --Ce n'est pas tout: M. Leon a fait mettre dans des malles son linge, ses vetements, ses livres au moins une partie de ses livres; on a porte le tout dans une voiture, et avant de partir M. Leon a dit a Joseph de m'apporter la clef de son appartement; alors j'ai cru que je devais prevenir monsieur et madame. Jacques ayant acheve ce qu'il avait a dire, sortit laissant ses deux maitres ecrases. Ils se regardaient, n'osant ni l'un ni l'autre exprimer les pensees qui les etouffaient, lorsque leur ami Byasson entra, venant co
PREV.   NEXT  
|<   155   156   157   158   159   160   161   162   163   164   165   166   167   168   169   170   171   172   173   174   175   176   177   178   179  
180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193   194   195   196   197   198   199   200   201   202   203   204   >>   >|  



Top keywords:

Jacques

 
avaient
 

madame

 

Joseph

 

appartement

 

monsieur

 
revenu
 
livres
 

prevenir

 

Daguillon


Saffroy

 

agissait

 

Haupois

 

entrer

 

bientot

 
garcon
 

diamants

 
mettre
 

reprit

 

continuer


moment

 

inquietude

 

arrete

 
regarderent
 

heures

 

femmes

 

malheur

 

environ

 
seduisaient
 

levres


jeunes

 

serais

 
malles
 

comment

 

accouru

 

voitures

 
vetements
 
regardaient
 

ecrases

 

sortit


laissant
 

maitres

 

exprimer

 

venant

 

Byasson

 

pensees

 

etouffaient

 
lorsque
 

acheve

 
voiture