FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   197   198   199   200   201   202   203   204   205   206   207   208   209   210   211   212   213   214   215   216   217   218   219   220   221  
222   223   224   225   226   227   228   229   230   231   232   233   234   235   236   237   238   239   240   241   242   243   244   245   246   >>   >|  
sitot les bienfaisants effets de cet heureux changement. Le delire fit place a une sorte d'engourdissement qui n'avait rien de douloureux, les rales cesserent, la respiration redevint normale. Peu a peu, cette sorte d'engourdissement disparut. Il retrouva non pas cette admirable intelligence qui le faisait superieur a ceux qui l'entouraient, mais un vague embryon de conscience. C'etait peu. C'etait cependant une amelioration notable, comparee a l'etat ou il se trouvait avant. Nous avons dit qu'il avait roule par terre. C'est sur son manteau que nous aurions du dire. En effet, malgre la chaleur--on etait au gros de l'ete--par suite d'on ne sait quelle inexplicable fantaisie, tout a coup, il s'etait enveloppe dans son manteau et n'avait plus voulu s'en separer. Cette fantaisie remontait au jour de ce fameux et unique repas qu'il avait fait dans cette merveilleuse salle a manger, amenagee a son intention. Pendant ce repas, il avait garde son manteau, et, depuis, il ne l'avait plus quitte, ni jour ni nuit. Les dignes freres Bautista et Zacarias avaient fort bien remarque cette bizarrerie, sans y attacher d'importance, d'ailleurs. Donc, Pardaillan avait roule a terre dans son manteau. Il se redressa lentement. Sa manie etant passee, sans doute, il enleva ce manteau, le plia proprement, et, comme il n'y avait pas de siege, il s'assit dessus et s'appuya au mur. Il jeta autour de lui un regard qui n'etait plus ce regard si vif d'autrefois, mais ou ne luisait plus cette lueur de folie qu'on y voyait l'instant d'avant. Il vit pres de lui un pain entier et une cruche pleine d'eau. Ceci fait supposer que le supplice avait dure un jour, deux jours peut-etre, puisqu'on avait renouvele ses provisions sans qu'il s'en fut apercu. Il prit le pain sec et dur et le devora presque en entier. De meme, il vida aux trois quarts la cruche. Ce maigre repas lui rendit un peu de forces. Les forces amenerent une nouvelle amelioration dans son etat mental. Il eut plus nettement conscience de sa situation. Il s'accota au mur le plus commodement qu'il put et se remit a regarder attentivement autour de lui, avec ce regard etonne d'un homme qui ne reconnait pas les lieux ou il se trouve. A ce moment, a son cote gauche, il percut un bruit sec, semblable a un ressort qui se detend. Il y regarda. Une lame large comme une main, longue de pres de deux pieds, tranchante comme un rasoir, pointue comme une aiguille, ressemblant assez exactem
PREV.   NEXT  
|<   197   198   199   200   201   202   203   204   205   206   207   208   209   210   211   212   213   214   215   216   217   218   219   220   221  
222   223   224   225   226   227   228   229   230   231   232   233   234   235   236   237   238   239   240   241   242   243   244   245   246   >>   >|  



Top keywords:

manteau

 

regard

 

forces

 

autour

 

entier

 

cruche

 
fantaisie
 
engourdissement
 

conscience

 

amelioration


provisions

 

renouvele

 

puisqu

 

apercu

 

effets

 

presque

 

bienfaisants

 

devora

 

autrefois

 
luisait

delire

 

voyait

 

instant

 

pleine

 

quarts

 

supposer

 

heureux

 

changement

 
supplice
 

rendit


ressort

 

detend

 

regarda

 

semblable

 

moment

 
gauche
 

percut

 

aiguille

 

ressemblant

 

exactem


pointue

 
rasoir
 

longue

 

tranchante

 

trouve

 

nettement

 
situation
 

mental

 

nouvelle

 
maigre