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? J'ai cru autrefois que c'etait un maitre severe et juste; j'ai rompu avec lui du jour ou il m'a defendu de t'aimer. A present, je brave ses anathemes; je te prendrai dans mes bras et je t'emporterai au bout de la terre. J'enleverai tes enfants, ta fille au moins avec toi, et nous vivrons au fond de quelque solitude ou les clameurs insensees de ta societe ne nous atteindront pas. Je n'ai pas, comme Jacques, une grande fortune a t'offrir; mais ce que je possede t'appartiendra; je me vetirai en paysan, et je travaillerai pour que ta fille ait une robe de soie, et pour que tu n'aies rien a faire qu'a jouer avec elle. Le sort que je te ferai sera moins brillant que celui dont tu jouis; mais il te prouvera plus d'amour et de devouement que tous les dons de ton mari. Releve donc ton courage et hate-toi d'aller a Saint-Leon. Si je ne craignais d'augmenter sa colere, je viendrais te prendre ce soir dans une chaise de poste et je te conduirais moi-meme a ton mari; mais il croirait peut-etre, dans le premier moment, que je viens pour le braver, et telle n'est pas mon intention. Je vais m'offrir a lui, et lui donner la reparation qu'il voudra. Il me mepriserait avec raison si je fuyais dans un pareil moment. Je suis entre dans le petit jardin de ta mere ce matin, et je l'ai vue en grand conciliabule avec Rosette; chasse cette fille le plus tot possible. Je t'ai vue aussi, dans quel etat de paleur et d'abattement! J'ai senti toutes les tortures du remords et du desespoir. J'etais habille en paysan, et c'est moi qui ai vendu a ton domestique les fleurs ou tu as du trouver mon premier billet. Je te porterai moi-meme celui-ci ce soir au moment de ton depart, et je ferai le voyage a deux pas derriere toi. Prends courage, Fernande; je t'aime de toutes les forces de mon ame; plus nous serons malheureux, et plus je t'aimerai. LXXVI. D'OCTAVE A HERBERT. J'ai bien des choses a te raconter. Je suis reparti pour le Dauphine, le 15 au soir, avec Fernande et madame de Theursan; la mere etait bien loin de se douter qu'un des deux postillons qui la conduisaient n'etait autre que l'amant a qui elle se flattait d'enlever sa fille. Cette madame de Theursan, qui est du reste une mechante femme, est prudente et amie des mesures sages et adroites; elle avait, dans la journee, congedie Rosette, et l'avait fait partir pour Paris avec une somme assez forte et une lettre de recommandation pour une personne qui doit la placer avantageusement. J'a
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