, revetu du commandement provisoire, ordonne la
retraite, et ramene l'armee dans le camp de Famars.
Le camp de Famars, situe sous les murs de Valenciennes, et lie a cette
place, empechait d'en faire le siege. Les coalises resolurent de
l'attaquer le 23 mai. Ils eparpillerent leurs troupes, suivant leur
methode accoutumee, en disperserent inutilement une partie sur une foule
de points que la prudence autrichienne voulait tous garder, et
n'attaquerent pas le camp avec toute la puissance qu'ils auraient pu
deployer. Arretes une journee entiere par l'artillerie, honneur de l'armee
francaise, il ne passerent que vers le soir la Ronelle, qui defendait le
front du camp. Lamarche decampa la nuit en bon ordre, et vint se poster au
camp de Cesar, qui se liait a la place de Bouchain, comme celui de Famars
a Valenciennes. Ici encore il fallait nous poursuivre et nous disperser;
mais l'egoisme et la methode fixerent les coalises autour de Valenciennes.
Une partie de leur armee, disposee en corps d'observation, se placa entre
Valenciennes et Bouchain, et fit face au camp de Cesar. Une autre division
entreprit le siege de Valenciennes, et le reste continua le blocus de
Conde, qui manquait de vivres, et qu'on esperait reduire sous peu de
jours. Le siege regulier de Valenciennes fut commence. Cent quatre-vingts
bouches a feu venaient de Vienne, et cent autres de Hollande;
quatre-vingt-treize mortiers etaient deja prepares. Ainsi en juin et en
juillet on affamait Conde, on incendiait Valenciennes, et nos generaux
occupaient le camp de Cesar avec une armee battue et desorganisee. Conde
et Valenciennes reduits, tout devenait a craindre.
L'armee de la Moselle, liant l'armee du Nord a celle du Rhin, avait passe
sous les ordres de Ligneville, quand Beurnonville fut nomme ministre de la
guerre. Elle se trouvait en presence du prince de Hohenlohe, et n'en avait
rien a craindre, car ce prince, occupant a la fois Namur, Luxembourg et
Treves, avec trente mille hommes au plus, ayant devant lui les places de
Metz et Thionville, ne pouvait rien tenter de dangereux. On venait de
l'affaiblir encore en detachant sept a huit mille hommes de son corps pour
les joindre a l'armee prussienne. Des lors il devenait plus facile et plus
convenable que jamais de joindre l'armee active de la Moselle a celle du
Haut-Rhin, pour tenter des operations importantes.
Sur le Rhin, la campagne precedente s'etait terminee a Mayence. Custine,
apres ses ridicules demonstr
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