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tant de ceux qui sement, et qui ne batissent ni ne fondent: "Quand je luis, je me consomme."--"J'avais besoin de l'age pour apprendre ce que je voulais savoir, et j'aurais besoin de la jeunesse pour bien dire ce que je sais." Au milieu de ces plaintes, sa jeunesse d'imagination rayonnait toujours sur de longues perspectives: De la paix et de l'esperance Il a toujours les yeux sereins, disait de lui Fontanes en chantant sa bienvenue a Courbevoie. Les idees religieuses prenaient sur cet esprit eleve plus d'empire de jour en jour. Au sein de l'orthodoxie la plus fervente, il portait de singuliers restes de ses anciennes audaces philosophiques. A propos de ce beau chapitre de la _Religion_, qui est de la volee de Pascal, M. de Chateaubriand a remarque que jamais pensees n'ont excite de plus grands doutes jusqu'au sein de la foi. Je renvoie au livre; ceux qui en seront avides et dignes sauront bien se le procurer; ils forceront d'ailleurs par leur clameur a ce qu'on le leur donne: il est impossible que de tels elixirs d'ame restent scelles. Il a dit de ce siecle-ci, bien avant tant de declamations et de redites, et avec le plus sublime accent de l'humilite penetree qui a foi en la misericorde: "Dieu a egard aux siecles. Il pardonne aux uns leurs grossieretes, aux autres leurs raffinements. Mal connu par ceux-la, meconnu par ceux-ci, il met a notre decharge, dans ses balances equitables, les superstitions et les incredulites des epoques ou nous vivons. "Nous vivons dans un temps malade; il le voit. Notre intelligence est blessee; il nous pardonnera, si nous lui donnons tout entier ce qui peut nous rester de sain." Il comprenait la piete, _le plus beau et le plus delie de tous les sentiments_, comme on a vu qu'il entendait la poesie; il y voyait des harmonies touchantes avec le dernier age de la vie: "Il n'y a d'heureux par la vieillesse que le vieux pretre et ceux qui lui ressemblent." Il s'elevait et cheminait dans ce bonheur en avancant; la vieillesse lui apparaissait comme purifiee du corps et voisine des Dieux. Il entendait plus distinctement cette voix de la Sagesse, _qui, comme une voix celeste, n'est d'aucun sexe_, cette voix, a lui familiere, des Fenelon et des Platon. "La Sagesse, c'est le repos dans la lumiere!" Mais, comme critique litteraire, il en faut tirer encore certains mots qui s'ajouteraient bien au chapitre des _Ouvrages de l'Esprit_ de La Bruyere, et dont quelques-uns vont droit a nos tra
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