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ce que vous voudrez, mon pere, mais en voila bien assez, dit Rose en lui secouant le bras avec la force d'un enfant mutine. Et elle reussit a l'entrainer vers la ferme. XXIX. LES DEUX SOEURS. Madame Bricolin ne s'attendait pas a voir revenir si tot son monde. Son epoux l'avait consignee a la maison sans lui dire l'esclandre qu'il meditait; il ne voulait pas qu'elle vint nuire par des criailleries a la majeste de son role en public. Lors donc qu'elle le vit rentrer, cramoisi de colere, essouffle, grondant sourdement, et trainant a son bras Rose tres-animee, tres-oppressee aussi et les yeux gros de larmes qu'elle ne pouvait retenir, tandis que la grand'mere les suivait en trottinant et en joignant les mains d'un air consterne, elle recula de surprise: puis, elevant sa chandelle a la hauteur de leur visage: --Qu'est-ce qu'il y a donc? dit-elle; qu'est-ce qui vient de se passer? --Il y a que mon fils a grandement tort, et qu'il parle sans raison, repondit la mere Bricolin en se laissant tomber sur une chaise. --Oui, oui, c'est le refrain de la vieille, dit le fermier, a qui la vue de sa moitie rendit une partie de sa colere. Assez cause! Le souper est-il pret? Allons, Rose, as-tu faim? --Non, mon pere, dit Rose assez sechement. --C'est donc moi qui t'ai coupe l'appetit? --Oui, mon pere. --C'est un reproche, ca? --Oui, mon pere, j'en conviens. --Ah ca! dis donc, Rose, reprit le fermier, qui avait pour sa fille autant de condescendance que possible, mais qui, pour la premiere fois, la voyait un peu revoltee contre lui: tu le prends sur un ton qui ne me va guere. Sais-tu que ta mauvaise humeur me donnerait a penser? tu ne le voudrais pas, j'espere? --Parlez, parlez, mon pere. Dites ce que vous pensez; si vous vous trompez, mon devoir est de me justifier. --Je dis, ma fille, que tu aurais mauvaise grace de prendre le parti d'un manant de meunier, a qui je romprai mon rotin sur le dos un de ces quatre matins s'il rode autour de ma maison. --Mon pere, repondit Rose avec feu, j'oserai vous dire, moi, dussiez-vous me rompre votre baton sur le dos a moi-meme, que tout cela est cruel et injuste; que je suis humiliee de servir a votre vengeance en public, comme si j'etais responsable des torts qu'on a ou qu'on n'a pas envers vous, qu'enfin tout cela me fait de la peine et blesse ma grand'mere, vous le voyez bien. [Illustration: La-dessus, M. Bricolin de denigrer le carrosse.] --Oui, oui, ca m
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