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onel Bodelin, qui commandait notre regiment, donna l'ordre aux officiers de faire leur possible afin que personne ne traversat le pont individuellement; d'arreter et de reunir ceux qui se presenteraient. Nous nous trouvions, en ce moment, environ soixante et quelques hommes, reste de deux mille! Nous etions presque tous groupes autour de lui. L'on voyait qu'il regardait avec peine les restes de son beau regiment; probablement que, dans ce moment, il faisait la difference, car, cinq mois avant cette epreuve, nous avions passe ce meme pont avec toute l'armee si belle, si brillante, tandis qu'a cette heure, elle etait triste et presque aneantie. Pour nous encourager, il nous tint a peu pres ce discours, que bien peu ecouterent: "Allons, mes enfants! je ne vous dirai pas d'avoir du courage, je sais que vous en avez beaucoup, car depuis trois ans que je suis avec vous, vous en avez, dans toutes les circonstances, donne des preuves, et surtout dans cette terrible campagne, dans les combats que vous avez eu a soutenir, et par toutes les privations que vous avez eu a supporter. Mais souvenez-vous bien que, plus il y a de peines et de dangers, plus aussi il y a de gloire et d'honneur, et plus il y aura de recompenses pour ceux qui auront la constance de la terminer honorablement!" Ensuite il demanda si nous etions beaucoup de monde present. Je saisis ce moment pour dire a M. Serraris que Faloppa etait mort le matin. Il me demanda si j'en etais certain; je lui repondis que je l'avais vu mourir, et que meme l'adjudant-major Roustan l'avait vu mort: "Qui, moi? repondit l'adjudant-major. Ou?--Dans la maison d'ou vous m'avez dit de sortir, et ou vous etes entre pour en faire sortir un autre individu.--C'est vrai, dit-il, j'ai vu un homme mort sur la paille, mais c'etait l'homme de la maison, puisque la femme le pleurait!"--Je lui dis que c'etait celui qu'il venait de mettre dans la rue qui etait le veritable mari et que celui qu'il avait vu sur la paille etait Faloppa. Je lui rapportai en peu de mots la scene du paysan, que nous cherchames dans nos rangs, mais il avait disparu. Pendant que nous etions restes sur le bord du Niemen, ceux qui etaient devant nous avaient traverse, sur le pont ou sur la glace. Alors nous avancames, mais lorsque nous eumes traverse, nous ne pumes monter la cote par le chemin, parce qu'il se trouvait plusieurs caissons abandonnes qui tenaient la largeur de la route, etroite et encaissee. Alors, plus
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