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cee. Il ouvrit de suite. Nous primes le parti de nous retirer; je dis adieu a Picart, avec promesse de nous revoir a Elbing, endroit sur lequel nous avions l'ordre de nous diriger. Arrives au logement, nous mangeames une soupe de riz; ensuite je m'occupai de mes pieds, de ma chaussure, et, comme nous etions dans une chambre chaude et sur de la paille fraiche, je m'endormis. Le lendemain 17, a cinq heures, la ville etait deserte: les hommes qui, depuis deux mois, n'avaient pas couche sous un toit et qui, dans ce moment, se trouvaient couches chaudement, ne se pressaient pas de sortir de leur logement. Deux ou trois tambours, qui restaient encore de ceux de la Garde, battirent la _grenadiere_ pour nous, et la _carabiniere_ pour les chasseurs. Lorsque nous fumes dans la rue, nous remarquames qu'il faisait moins froid que la veille. Nous vimes venir un traineau attele de deux chevaux, qui s'arreta. Il etait conduit par deux juifs et charge d'epicerie. L'idee nous vint de leur proposer de nous conduire, en payant, bien entendu, jusqu'a Darkehmen, ou l'on devait aller ce jour-la, ou de nous emparer du traineau, s'ils refusaient. D'abord ils firent quelques difficultes, sous differents pretextes. Nous leur proposames de payer la moitie du prix, et le reste en arrivant. Les juifs accepterent. Le prix etant convenu pour quarante francs, nous leur en payames de suite la moitie, mais comme ils ne prenaient les pieces de cinq francs que comme un thaler qui n'en vaut que quatre, cela nous fit dix francs de plus. Nous n'y regardames pas de si pres, et imprudemment, pour nous attirer leur confiance, nous leur fimes voir que nous avions beaucoup d'argent. Un sergent-major nomme Pierson, qui avait plusieurs pieces d'argenterie, les montra. Des ce moment, ils parlerent hebreu, de sorte que nous ne pumes rien comprendre de ce qu'ils disaient. Nous etions cinq velites, Leboude, Grangier, Pierson, Oudict et moi. Le traineau etait decharge, les chevaux reposes, nous nous disposames a partir. Nous mimes nos fusils dans le fond du traineau et nos sacs par-dessus, et nous voila en route. Il etait plus de six heures: tous les debris de l'armee etaient deja en mouvement, comme les jours precedents, sans organisation, sans ordre; la confusion etait telle qu'il n'y avait pas moyen de sortir de la ville. Ceux qui ne se sentaient pas la force de marcher voulaient s'emparer des traineaux ou y prendre place. Sortis avec bien de la peine, nous
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