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ou ces malheureux s'etaient enfonces sous la glace. Une voiture attelee de deux chevaux les suivait. "Adieu le tabac!" me dit Picart. Nous jugeames convenable de nous porter tout a fait a l'extremite du bois, pour gagner la route, dans la crainte qu'ils ne vinssent visiter le bivac ou ils auraient pu penser que nous etions encore. Nous fimes halte a l'extremite de la foret qui longeait le lac. La aussi se trouvait un abri, probablement le bivac d'un poste de la veille: il servit a nous cacher et a observer les Cosaques qui venaient de s'arreter a la place ou etaient les corps de nos soldats, qui furent depouilles en partie par les premiers et ensuite mis absolument nus par les paysans. Pendant cette operation, j'eus toutes les peines du monde a empecher Picart d'en descendre quelques-uns. Ils avancerent ensuite ou etaient leurs Cosaques tues. Deux etaient ensemble; un troisieme un peu plus loin, sans compter celui que Picart avait tue, un peu plus en avant, sur notre droite. Nous pumes remarquer que les deux premiers qu'ils leverent pour mettre sur la voiture, n'etaient pas morts: les gestes que nous leur vimes faire et les precautions qu'ils prirent nous le firent assez connaitre. Ils s'arreterent au troisieme qui etait bien mort et, lorsqu'ils furent au quatrieme, celui que Picart avait tue: -"Ah! pour celui-la, dit-il, je reponds de son affaire!" Effectivement, on le releva sans ceremonie, et on le mit sur la voiture qui, de suite, reprit la route par ou elle etait venue, accompagnee de deux Cosaques et de trois paysans. La plus forte partie de la troupe continua son chemin vers le gouffre, avec les paysans portant des perches et des cordes, et, lorsqu'ils furent arrives, nous leur vimes faire des dispositions pour en retirer ceux qui y etaient tombes. Lorsque nous les vimes a l'ouvrage, nous n'eumes rien de mieux a faire que de nous mettre en marche. Il faisait moins froid; il pouvait etre midi. Nous apercumes deux Cosaques faire patrouille en cotoyant le bois, et suivant les pas que nous tracions sur la neige, comme on suit un loup a la trace. En les voyant, Picart se mit en colere en disant: "S'ils nous ont vus, nous avons beau faire, ils nous suivront toujours par les traces que nous laissons apres nous. Doublons le pas et, tout a l'heure, lorsque nous verrons le bois plus eclairci, nous y entrerons et s'ils ne sont que deux, nous en aurons bon marche!" Un instant apres, il s'arreta encore, et, comme i
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