FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   151   152   153   154   155   156   157   158   159   160   161   162   163   164   165   166   167   168   169   170   171   172   173   174   175  
176   177   178   179   180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193   194   195   196   197   198   199   200   >>   >|  
me parlais autrefois; tu as une femme charmante, un bel enfant. Pendant que vous etiez malades tous deux a Valencay, je vous ai vus vous embrasser. Vous vous aimez, mes chers enfants, vous etes l'un a l'autre; la societe, au lieu de vous en faire un crime, met la votre honneur et votre vertu. Croyez-moi, votre sort est le plus beau possible. Celui de vous qui imaginerait et desirerait mieux serait bien ingrat. Je conviens qu'il te faut une occupation habituelle, il en faut a tout le monde. Tu es resolu a en chercher une, et je t'approuve tout a fait. C'est une folie de ne se croire bon a rien. Moi, je crois que tout le monde est propre a tout, que tu peux faire des romans et que je peux etre receveur particulier. Il ne faut que vouloir. Si tu es bien decide a quelque chose, et que tu aies besoin de moi, mon coeur, mon bras, ma bourse, sont a toi. Si tu viens faire ton droit, amene ta femme, je serai sa mere et sa soeur. En attendant, je lui envoie une jolie robe a la mode et des manchettes. Je la prie de faire porter le chapeau chez la petite Gauloise[2]. Quant a ta musique et a la pipe d'Alphonse, ce sera l'objet d'un second envoi. Je suis pour une huitaine sans le plus leger sou, ce qui m'arrive quelquefois sans manquer de rien d'ailleurs, par suite de l'ordre admirable qui me caracterise. Je ne veux pas faire attendre la robe, je trouverai une occasion pour vous faire passer le reste. Mais dis-moi quelles sont les contredanses qu'Eugenie m'avait demandees: il faut avouer aussi que je ne m'en souviens pas. Les manchettes ne sont pas telles qu'elle les desirait, on n'en porte plus d'autres que celles que je lui envoie. Quand vous reverrai-je, mes bons amis? le plus tot que je pourrai certainement. En attendant, aimez-moi, aimez-vous. Vous etes tous si bons, et si pres les uns des autres. Le Gaulois, sa femme, Papet, Duteil, que de bons coeurs, que de braves amis! et vous vivez au milieu de tout cela, et vous ignorez jusqu'au nom des chagrins qui me rongent! Que Dieu en soit loue! Vous meritez mieux que cela; mais donnez-moi place a votre festin, quand j'irai m'y asseoir. Adieu; je vous embrasse de toute mon ame. [1] Madame Charles Duvernet. [2] Madame Alphonse Fleury CXXII A M. HIPPOLYTE CHATIRON, A CORBEIL, PRES PARIS Nohant, 17 avril 1835. Je suis ici tres calme et tres bien, mon cher vieux. Tout le monde se porte bien, boit, rit et braille; il ne ma
PREV.   NEXT  
|<   151   152   153   154   155   156   157   158   159   160   161   162   163   164   165   166   167   168   169   170   171   172   173   174   175  
176   177   178   179   180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193   194   195   196   197   198   199   200   >>   >|  



Top keywords:

autres

 
Madame
 

attendant

 
envoie
 
Alphonse
 

manchettes

 

certainement

 

pourrai

 
Pendant
 
reverrai

enfant
 

milieu

 

charmante

 

ignorez

 

braves

 

Gaulois

 

Duteil

 

coeurs

 
contredanses
 
Eugenie

demandees

 

quelles

 

occasion

 

passer

 

avouer

 

malades

 
desirait
 
souviens
 

telles

 
celles

chagrins

 
CORBEIL
 

Nohant

 
CHATIRON
 
HIPPOLYTE
 

Fleury

 
autrefois
 

braille

 

parlais

 
Duvernet

Charles

 

donnez

 

festin

 

meritez

 

rongent

 

embrasse

 
asseoir
 

trouverai

 

quelque

 

besoin