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urs sacrees du couronnement! Et pourquoi les ronces s'attacheraient-elles a vous? Vous etes de diamant, vous a qui les passions haineuses et vindicatives ne sont pas plus entrees dans le coeur qu'a moi, et qui, en outre, n'avez pas marche dans le desert. Vous etes toute fraiche et toute brillante. Montrez-vous.--S'il faut des articles de journaux pour faire lire votre premier livre, j'en remplirai les journaux. Mais, quand on l'aura lu, vous n'aurez plus besoin de personne. Adieu; parlez de moi au coin du feu. Je pense a vous tous les jours, et je me rejouis de vous savoir aimee et comprise comme vous meritez de l'etre. Ecrivez-moi quand vous en aurez le temps. Ce sera un rayon de votre bonheur dans ma solitude. Si je suis triste, il me ranimera; si je suis heureuse, il me rendra plus heureuse encore; si je suis calme, comme c'est l'etat, ou l'on me trouve le plus habituellement desormais, il me rendra plus religieux l'aspect de la vie. Oui, tout ce que Dieu a donne a l'homme lui est bon, suivant le temps, quand il sait l'accepter. Son ame se transforme sous la main d'un grand artiste qui sait en tirer tout le parti possible, si l'argile ne resiste pas a la main du potier. Adieu, chere Marie. _Ave, Maria, gratia plena!_ GEORGE. [1] Madame la comtesse d'Agoult (Daniel Stern), auteur de la _Revolution de 1848_, de l'_Histoire des Pays-Bas_, des _Esquisses morales_, etc., etc. [2] Franz Liszt. CXXVI A MADAME CLAIRE BRUNNE[1]. A PARIS Paris, mai 1835. Madame, Recevez l'expression de toute ma gratitude pour la bienveillance dont vous m'honorez. Soyez sure que _les amis inconnus que j'ai dans le monde_, et dont vous daignez faire partie, ont, devant Dieu, une communion intime avec moi. Mais, a vous qui me paraissez une femme superieure, je puis dire ce que je n'oserais dire a toutes les autres: Ne cherchez point a me voir! les louanges me troublent et m'affectent peniblement. Je sens que je ne les merite point. Je vous semblerais froide, et je vous deplairais, sans doute, comme j'ai deplu a beaucoup de personnes qui m'intimidaient, malgre mes efforts pour leur exprimer ma reconnaissance C'est pour moi un chatiment de ma vaine et ennuyeuse celebrite, que ce regard curieux, severe ou exigeant, que le monde m'accorde. Laissez-moi le fuir. Si je vous rencontrais dans un champ, dans une auberge, si je vous voyais dans votre maison a la campagne, ou
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