flotte sur une tour.
"Nous devons deplorer des pertes graves; celles des royaux sont
enormes. On regarde comme certain la reddition du fort et de la
colonne entiere. A l'instant arrive un renfort pour nous avec
des canons rayes. Les soldats de Spadafora se retirent au
Jesso."
"Deuxieme bulletin.--21 juillet.
"Hier, a six heures du matin, la lutte s'engagea a Milazzo, et
elle ne finit qu'a huit heures du soir. La melee fut terrible.
On combattait sur toute la ligne. Il y eut un grand carnage des
bourbonniens qui se battaient avec beaucoup de tenacite, de
sorte qu'il fallut gagner du terrain pied a pied sous une pluie
de mitraille. Le champ de bataille, couvert de cadavres ennemis
et de bagages de toutes sortes, avec cinq canons, fut enfin
conquis aux cris de: _Vive l'Italie! vive Garibaldi!_
"Nos jeunes gens ont rivalise d'enthousiasme avec les braves de
la legion Garibaldi, qui a ete la premiere au combat et la
premiere a courir a la baionnette pour forcer Milazzo et
s'emparer aussi des premier et deuxieme reduits de la
forteresse, toujours la baionnette dans les reins des
bourbonniens.
"Nos pertes n'ont pas ete excessives. La legion Garibaldi a eu
quelques hommes legerement blesses; nos jeunes gens ont aussi un
peu souffert, mais les pertes des braves du continent ont ete
sensibles. D'enormes dommages ont frappe, l'ennemi qui, en
fuyant, a ete accule aux redoutes et de la dans le reste de la
forteresse. Il a ete poursuivi jusque-la, et on a coupe les
conduites d'eau.
"Ce matin 21, le _heros_ Bosco s'est presente au Dictateur et a
demande a sortir avec les honneurs de la guerre. "Non, a repondu
Garibaldi, vous sortirez desarmes, si cela vous plait."
"Fabrizzi et Interdonato ont marche sur le Jesso par ordre du
generalissime. L'ennemi, qui occupait cette position, s'est
retire aussitot vers Messine.
"Le Dictateur, dans un combat de cavalerie a Milazzo, a d'un
revers de son sabre fait sauter le bras et l'epee au major du
corps napolitain, qui le poursuivait; apres quoi la cavalerie
napolitaine a ete dispersee et, detruite. Juste punition d'une
opiniatrete fratricide.
"Vive l'Italie! Vive Victor-Emmanuel!"
Le soir meme du combat, et malgre l'insuffisance du service d'ambulance,
tous les blesses furent releves, aussi bien ceux des Napolitai
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